La dernière sortie de maître Ziane, l’avocat de Bouachrine, à propos du rapport d’expertise de la Gendarmerie royale révèle deux choses: soit il ne sait pas lire un rapport d’expertise soit il fait dans la duperie. Et les deux conclusions sont aussi dangereuses l’une que l’autre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 24 septembre.
Ce qui est sûr, c’est que l’avocat a détourné un simple fait pour monter toute une tromperie, explique le journal. En effet, pour montrer l’efficacité du programme de traitement des vidéos utilisé par la Gendarmerie et l’infaillibilité de ses algorithmes, les experts ont fait une démonstration en partant d’un exemple d’images truquées que le système a facilement pu reconnaître comme tel. Il n’en fallait pas plus à l’avocat pour déclarer que le rapport d’expertise de la Gendarmerie avait conclu à la fausseté des enregistrements saisis dans le bureau du mis en cause.
Bien sûr, pour donner du crédit à ses propos, l’avocat de la défense n’a pas hésité à puiser des termes techniques dans le rapport, citant au passage des extraits du document. Il s’est justement servi des des conclusions du test effectué sur des images initialement truquées et prises comme référence pour attester de l’efficacité du programme d’analyse et du traitement des images utilisées.
Une «expertise parallèle» en sorte qui, souligne le journal, confirme non seulement l’authenticité des enregistrements, mais également l’implication effective du mis en cause dans les faits pour lesquels il est poursuivi. A savoir, traite d’êtres humains, abus de pouvoir et abus de faiblesse dans le but d’exploiter et de faire chanter ses victimes, viols, tentative de viol, viol avec violence entre autres.
En définitive, conclut le journal, si l’avocat de la défense a fait une lecture erronée du rapport, au demeurant très explicite, cela pose de sérieuses interrogations sur ses compétences et son pouvoir de discernement. Si, à l’opposé, il a sciemment tenté de mettre en doute un rapport d’expertise sérieux, c’est une erreur irréparable pour un avocat dont la noble mission est qu’en définitive la justice soit rendue.