Le procès de Taoufik Bouachrine se poursuit devant la Cour d’appel de Casablanca. Dans la nuit de vendredi à samedi, rapporte Assabah dans son édition de ce lundi 28 mai, la Cour, les victimes et les avocats des deux parties ont visionné 9 vidéos qui, toutes, concernaient A.H., une employée d’Akhbar Al Yaoum.
Assabah, qui reprend ses sources, ajoute que les images, insoutenables, ont donné un haut-le-cœur aux personnes autorisées à assister à ces audiences à huis-clos. Même les avocats de la défense de Taoufik Bouachrine ont été écœurés par ces scènes «insoutenables», affirme le quotidien qui souligne que certains d'entre eux ont quitté la salle. Seuls sont restés Mohammed Ziane et son fils. Mais cette fois, poursuit Assabah, le célèbre ancien bâtonnier de Rabat et ex-ministre des droits de l’Homme n’a pas osé remettre en question la véracité des faits contenus dans les vidéos, comme il avait l'habitude de systématiquement le faire auparavant. D'ailleurs, à la question de l'un de ses confrères qui lui a demandé s'il comptait exiger une expertise technique desdites vidéos, il a répondu qu'il appartenait au Parquet de le faire.
Selon Assabah, l’audience qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi s’est déroulée dans la sérénité. Suite au rappel à l’ordre du barreau de Casablanca qui avait attiré l’attention sur les graves dérives des robes noires lors de ce procès, les avocats des deux parties se sont, en effet, abstenus de tout échange déplacé.
Le procès de Taoufik Bouachrine reprendra ce lundi, toujours à huis clos, pour visionner 10 autres vidéos impliquant A.H., avant d’enchaîner sur les vidéos d’autres plaignantes.
Mais Assabah tire déjà une grave conclusion: le journaliste aurait érigé une seule règle dans ses rapports avec ses collaboratrices: le sexe contre le travail. Pire, il ne leur aurait laissé aucun répit puisqu’il les convoquait à n’importe quel moment pour assouvir ses pulsions sexuelles.