La chambre criminelle (2ème degré) près la Cour d’appel de Fès a décidé de reporter au 25 novembre le procès de Abdelali Hamieddine, dirigeant du Parti justice et développement (PJD, opposition) et ancien parlementaire. Ce dernier est poursuivi pour «coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner» dans le cadre de l’affaire de l’assassinat, en 1993, de l’étudiant et militant de gauche Benaïssa Aït El Jid.
Ce report intervient à la demande de la défense, mais aussi de la partie civile, qui désiraient disposer de davantage de temps pour prendre connaissance du dossier et convoquer Haddioui El Khammar, unique témoin dans cette affaire.
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En première instance, Abdelali Hamieddine avait été condamné le 11 juillet 2023 à 3 ans de prison ferme, assortis de dommages à verser à la partie civile de l’ordre de 20.000 dirhams. Les deux parties avaient alors décidé de faire appel.
Les faits remontent à fin février 1993, quand Benaïssa Aït El Jid et Haddioui El Khammar, tous deux étudiants et militants de gauche, ont été interceptés à bord d’un taxi par une trentaine d’étudiants islamistes dans le quartier industriel Sidi Brahim, à Fès. Gravement blessé à la tête à la suite de son passage à tabac, Benaïssa Aït El Jid rendit l’âme le 1er mars 1993, signant le début d’un feuilleton judiciaire qui dure depuis plus de trois décennies.