L’affaire risque de faire tomber plusieurs responsables. Les services de la police en poste au niveau de l’aéroport Mohammed V de Casablanca ont réussi, dimanche dernier, à mettre en echec la tentative d’évasion de «Dayekh», coupable de multiples diffamations, vers la Turquie. Il était parvenu à obtenir son passeport dans des conditions qui semblent floues, malgré un avis de recherche.
C’est Assabah qui rapporte les détails de cette affaire dans son édition du vendredi 9 février, expliquant que le procureur a ordonné la mise en détention provisoire de cet individu qui avait fait de la diffamation à l’encontre du parquet, des autorités territoriales et des personnalités sa spécialité. Ce dernier a réussi à échapper aux services de sécurité pendant plus d’un an et demi alors qu’il était recherché sur tout le territoire.
Toujours d’après le journal, le parquet a requalifié les chefs d’accusation retenus contre cet homme, qui sera poursuivi pour insultes envers des fonctionnaires en service et complicité dans des tentatives de chantage. En effet, il aurait menacé des personnes de diffuser leurs photos personnelles si elles ne lui versaient pas d’argent.
Par ailleurs, les PV des services de la gendarmerie de Kénitra citent le nom de personnalités politiques et de responsables auprès des autorités locales soupçonnés d’avoir financé les activités de «Dayekh» et de son bras droit, actuellement emprisonné. Ce dernier, précise Assabah, avait lui aussi réussi à fuir un temps en Turquie, d’où il avait publié des vidéos et des enregistrements incriminants.
Mais il a pu être arrêté alors qu’il tentait de regagner le pays. Présenté devant la justice, il a écopé de deux ans et demi de prison ferme, en compagnie d’un auxiliaire d’autorité qui a écopé d’un an dans une affaire de diffamation dans laquelle serait également impliquée «Dayekh».
Le journal s’attend également à ce que de nouveaux noms tombent. Des sources citent le cas de responsables locaux qui auraient été lésés par le renouvellement du conseil communal de Sidi Taibi, dont l’ancien président et un de ses adjoints ont été arrêtés après qu’un enregistrement divulgué par le bras droit de «Dayekh» les montraient en flagrant délit de corruption.