Achoura, une fête explosive

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Revue de presseKiosque360. Dans les rues, la célébration de Achoura est un événement marqué par une violence de plus en plus inquiétante.

Le 15/11/2013 à 00h31

Achoura occupe la Une de la presse nationale. Ce vendredi 15 novembre, les quotidiens braquent leurs projecteurs sur cette fête qui tourne parfois au cauchemar, voire parfois au drame. En témoigne la photo publiée à la Une de Al Akhbar qui titre "Jeux de feu". "Des jeux qui font de cette fête un événement marqué par une violence de plus en plus inquiétante", constate le journal. "Circuler dans les rues de certains quartiers de Casablanca, tels que Derb Sultan est devenu presque impossible", décrit Al Akhbar dans son reportage.

Selon le quotidien, "les confrontations entre les groupes d’enfants donnent l’impression d’être en plein cœur de Gaza". Et pour cause. "A l’approche de chaque Achoura, les pétards et autres explosifs chinois envahissent les marchés populaires, surtout à Casablanca, investissant les petites épiceries et autres magasins de jouets pour enfants". "Ces produits, généralement de contrebande, sont vendus à des enfants comme des jeux anodins sans que ceux-là n’en connaissent vraiment les risques", souligne le journal.

Même les véhicules de police ne sont pas épargnés

Et ce n’est pas Al Ahdath Al Maghribiya qui dira le contraire. Dans un reportage publié dans son édition de ce vendredi, le journal arabophone montre à quel point la fête peut parfois virer au cauchemar à cause de ces "jouets" explosifs. "Même les véhicules de police ne sont pas épargnés", lit-on sur les colonnes du quotidien. Pour Al Ahdath, des jeunes profitent de cette fête de Achoura pour déclencher des querelles avec d’autres groupes des quartiers voisins".

Les actes de violence au nom de la célébration de Achoura donnent du fil à retordre aux forces de l’ordre qui se mobilisent, enchaînant réprimandes et parfois même arrestations. Leur mobilisation ne permettra pas à elle seule de faire face à ce phénomène qui prend des proportions dangeureuses. Il y a lieu d'abord de mettre fin à la vente des produits dangereux et de mener un travail de sensibilisation auprès des enfants et des jeunes. A ce titre, l'implication de la famille, de l'école et l'intervention des associations notamment des quartiers sont capitales.

Par Sophia Akhmisse
Le 15/11/2013 à 00h31