Le substitut du procureur général du Roi près la cour d’appel de Tanger, qui a été dernièrement interpellé pour «abus de pouvoir, corruption et chantage», a été écroué à la prison Al Arjate de Salé, en attendant le début d’une enquête approfondie en septembre.
«C’est la décision qui a été prise, en fin de semaine dernière, à l’encontre du mis en cause, par la magistrate chargée d’instruire cette affaire», rapporte le quotidien Assabah, ce mardi 1er août .
Lors de son interrogatoire de première comparution, vendredi dernier, précisent les sources du quotidien, «le substitut du procureur général du Roi près la cour d’appel de Tanger, qui était en voyage en Espagne, avant de regagner le pays, a tenté de justifier ce déplacement à l’étranger par des besoins de santé, alors que cela aurait été interprété comme tentative de fuite».
Ce magistrat, rappellent les mêmes sources, «a été interpellé en flagrant délit de corruption suite à un appel au numéro vert instauré par la présidence du ministère public à la disposition des citoyens pour dénoncer le chantage et la corruption».
Même si le mis en cause a tenté de nier les faits, lors de son arrestation à un barrage de police, les enquêteurs ont saisi sur lui une bonne partie de la somme d’argent, de l’ordre de 20.000 dirhams, qu’il aurait réclamée en contrepartie d’une intervention dans une affaire exposée devant la justice, font savoir les mêmes sources.
L’affaire du mis en cause, expliquent les sources du quotidien, a été traitée selon l’article 266 du code de procédure pénale qui dispose les formes de procédure à suivre dans les cas des responsables «auxquels est imputé un fait punissable qualifié crime ou délit commis dans l’exercice ou hors de l’exercice de leurs fonctions».
Le même article dispose que «l’affaire soit instruite par un juge d’instruction choisi hors de la circonscription où l’inculpé exerce ses fonctions».