Les accidents de la route ont enregistré une "nette régression" au cours du premier trimestre de l'année en cours. C’est l’annonce faite ce matin lors d’une rencontre technique présidée par le ministre de l’Equipement, du transport et de la logistique Aziz Rebbah, et du ministre délégué chargé du Transport, Najib Boulif.
Se basant sur les dernières statistiques des accidents corporels au titre de l'année écoulée, la Direction du transport routier confirme une tendance à la baisse des accidents sur nos routes. Ainsi, les accidents mortels ont accusé une baisse de 10,29% par rapport à l’année précédente où ils ont enregistré un recul de 7,47%, tandis que le nombre des personnes grièvement blessées a atteint les 12,51% début 2015. Le nombre de morts sur les routes a reculé de 12,31 % en 2015, alors qu’il baissait seulement de 8,95% en 2014. Le taux des victimes des accidents de la route, piétons et cyclistes compris, s'élève quant à lui à 79,52% en milieu urbain, précise la Direction du transport routier. Cette amélioration est due aux efforts déployés par les intervenants dans le domaine de la sécurité routière et, notamment, à l’intensification du contrôle de la sûreté nationale au milieu urbain, précise la Direction du transport routier.
Un bilan, certes encourageant, mais qui ne doit pas nous faire oublier que ces statistiques peuvent basculer à tout moment. Les derniers drames survenus le mois dernier viennent nous rappeler la triste réalité. Vendredi 10 avril, près de Tan-Tan, 33 morts dont une majorité d’enfants ont été enregistrés quand un autobus a percuté de face un camion. Dix jours plus tard, le bus de l’équipe du CAK, de retour d’Al Hoceima, heurte une estafette et, miraculeusement, on ne dénombrera “que” des blessés. Enfin, mardi 28 avril, entre Ouarzazate et Meknès, sept morts et quatorze blessés sont enregistrés dans un autre accident d'autobus. Mais il y a aussi tous ces autres “petits accidents” qui font, eux aussi, des victimes et viennent grossir à leur tour les statistiques… dans le mauvais sens.
D'ailleurs, avec une moyenne de 4.000 décès par an sur les routes, le Maroc est placé au 1er rang au niveau arabe et 6ème à l’échelle mondiale concernant les accidents routiers. Un "palmarès" dont le pays pourrait bien se passer!
