Le manque d'accès aux toilettes, touchant en particuler l'Inde et l'Afrique subsaharienne, est un fléau qui n'épargne pas le Maroc. Malgré une nette amélioration de l'accès à l'eau potable et au réseau d'assainissement, 9% des marocains n'ont aujourd'hui pas accès aux toilettes. C'est en substance ce que rapporte un rapport réalisé par l'OMS et l'UNICEF et rendu public le 30 juin.
Alors qu'en 1990, ils étaient 38 % à devoir user de leur imagination pour trouver un lieu autre que des toilettes pour se livrer à leurs besoins les plus naturels, aujourd'hui, ils sont plus de 3 millions (9%) à le faire. Une progression louable: le Maroc a réussi à réduire de 25 % de la défection en pleine nature en 25 ans.
"Les progrès en matière d’assainissement ont été freinés par l’insuffisance des investissements dans des campagnes menées en faveur des changements de comportement, par le manque de produits bon marché pour les pauvres et par des normes sociales qui acceptent, voire encouragent, la défécation en plein air », explique l'OMS dans son rapport.
Par ailleurs, le rapport souligne que 13 % de la population marocaine n’a pas accès à l’eau potable. Plus précisément: 77 % des Marocains ont accès à des toilettes propres, individuelles et sécurisées, 12 % à des toilettes partagées, 2 % à d’autres types de sanitaires.
Plus globalement, un tiers de la population mondiale n'a pas accès aux toilettes. Un problème majeur qui peut constituer une source potentielle de propagation de maladies, à cause de la pollution des sources d'eau notamment, menaçant la santé de millions d'individus à travers le monde. En dehors du problème sanitaire, c'est la dignitié de toutes ces personnes qui est en jeu...