Le secteur pharmaceutique au Maroc agonise. Des pharmaciens frôlent la faillite, d’autres risquent d’être écroués à tout moment pour non remboursement de dettes. Depuis plus de quinze ans, le secteur n’entend que des promesses de la part des différents ministres de la Santé, sans aucune mesure concrète pour alléger le fardeau qui pèse sur ce secteur, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 13 et 14 septembre.
C’est ce qui a poussé les pharmaciens à monter au créneau pour faire entendre leurs voix. Mardi dernier, indique le quotidien, ils ont observé un sit-in devant le siège du ministère de la Santé à Rabat.
Intervenant à cette occasion, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens d’officine, a dénoncé la situation chaotique dans laquelle plonge le secteur, imputant la responsabilité de cet état de fait au ministère de la Santé qui tarde à mettre en application la réforme promise. Le dialogue n’est que formel, a-t-il fait remarquer, pour donner un habillage démocratique aux décisions prises unilatéralement par le département de tutelle.
A ce propos, il a demandé l’arbitrage du chef du gouvernement pour trouver un terrain d’entente et répondre aux doléances des professionnels. «Environ 4.000 pharmacies seraient au bord de la faille, soit le tiers de ce que compte le pays», a-t-il souligné. Ce qui menace sérieusement la stabilité professionnelle du secteur et se répercute négativement sur les services offerts aux citoyens, a-t-il relevé.
S’ajoute à ce tableau la commercialisation des médicaments hors du circuit légal et l’absence d’élections pour élire les conseils des instances professionnelles depuis huit ans. La dignité du pharmacien serait bafouée, selon Mohamed Lahbabi, qui appelle le gouvernement et le ministère de la Santé à assumer leur responsabilité.






