16 ans, violée, brûlée vive: L'Inde en colère

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La police indienne a appréhendé deux suspects du meurtre d’une jeune fille de 16 ans, brûlée vive le 23 décembre 2013. La jeune fille avait subi, deux mois auparavant, deux viols collectifs commis par 7 hommes.

Le 03/01/2014 à 11h30

La police indienne vient d’appréhender deux suspects du meurtre d’une jeune fille de 16 ans, brûlée vive le 23 décembre 2013. La jeune fille avait subi, deux mois auparavant, deux viols collectifs commis par 7 hommes, et une plainte avait été déposée, suite à cette immonde tragédie, par son père et elle-même. Suite à ce déluge de violence qui s’était abattu sur la jeune victime, il avait d’abord été conclu, le 23 décembre, à une immolation par le feu. Or, avant de succomber à ses brûlures à l’hôpital de Calcutta où elle a été emmenée, la jeune fille a eu le temps de parler pour démentir la thèse du suicide et accuser deux complices des agresseurs qui l’avaient violée. Comble de l’horreur, la victime était enceinte à l’heure de son décès.

Dépôt de plainte et déluge de menaces

Le quotidien The Telegraph rapporte que le premier viol a eu lieu un soir du mois d’octobre, alors que la jeune fille se trouvait chez elle. Ses agresseurs ont usé d’un stratagème pour la pousser à quitter son domicile et l’ont entraînée dans un champ où ses parents l’ont retrouvée sans connaissance, le lendemain. Les malheurs de la jeune fille n’allaient pas s’arrêter là puisque, suite à la plainte qu’elle déposera avec son père à la police, ses agresseurs récidiveront comme pour lui faire payer cette initiative. La famille déclare en effet avoir reçu des menaces leur promettant des "conséquences désastreuses" au cas où la plainte déposée suite au premier viol ne serait pas retirée. Et les criminels ont bel et bien exécuté leurs menaces en lui infligeant un deuxième viol collectif et en la brûlant vive. Six suspects ont été arrêtés par la police suite à cet acte innommable de sauvagerie qui aura coûté la vie à une jeune fille innocente.

L’Inde est aujourd’hui en colère. Les citoyens, qui sont sortis, jeudi 2 janvier, manifester dans les rues pour clamer leur désarroi et leur indignation, estiment que, si la police avait agi avec sérieux, cette jeune fille serait toujours en vie. Et les indiens sont d’autant plus en colère qu’il ne s’agit pas là du premier drame du genre qui touche les jeunes filles et femmes de leur pays. Or, selon le père de la victime, loin de les avoir soutenus, la police aurait tenté d’incinérer le corps de la victime sans autorisation des siens, affirmant de même avoir fait l’objet de pressions pour quitter la région. 

Par Bouthaina Azami
Le 03/01/2014 à 11h30