Suite à ces déclarations, l'Etat marocain avait fait citer l'intéressé directement devant cette même chambre pour des faits de diffamation, de chantage et de tentative d'extorsion de fonds.
Lors de l'audience de vendredi, consacrée aux plaidoiries des différentes parties, la présidente de la 17ème chambre correctionnelle du TGI de Paris a remarqué plusieurs contradictions dans les déclarations du dénommé Zakaria Moumni, relatives notamment à la torture qu'il prétend avoir subie, notant qu'aucune pièce attestant de cette soi-disant torture n'a été versée au dossier.
La magistrate s'est interrogée, par ailleurs, sur l'authenticité de titre de champion du monde de light contact en 1999 à Malte, que Zakaria Moumni prétend détenir, relevant, preuve à l'appui, qu'aucune disposition d'un décret cité par l'intéressé, ne lui donne le droit à occuper le poste de conseiller sportif à la Fédération royale marocaine de full, light semi contact, kick boxing, K1, muay thai forms, savate et sports assimilés (FRMFKT).
D'ailleurs, cette même fédération s'est défendue de l'avoir privé d'un "droit légal", suite à ses "allégations prétendant détenir le titre de champion du monde de light contact en 1999", affirmant que l'intéressé ne dispose d'aucun certificat qui lui confère la qualité de champion du monde professionnel.
Un collectif d'avocats représentant l'Etat marocain a expliqué à la MAP que la dénonciation officielle, en vertu de l'article 23 de la convention d'entraide judiciaire entre le Maroc et la France du 18 avril 2008, parvenue aux autorités marocaines le 27 mars 2015 et remise aux autorités judiciaires françaises, le 13 mars dernier, conclut le classement sans suite de la plainte, pour de prétendus actes de torture, déposée par le dénommé Zakaria Moumni contre Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
L'ancien champion d'Afrique de Judo, le Marocain Adil Belgaïd, avait récemment révélé que Zakaria Moumni est "un homme qui veut monnayer, soi-disant son succès sportif, auprès de sa patrie".
L'argent a toujours été le moteur de Moumni, avait-t-il affirmé, rappelant que ce dernier lui avait proposé de lui reverser 20 % du million d'euros qu'il comptait réclamer au Maroc s'il arrivait à l'aider à l'obtenir.