La réunion qui a rassemblé, samedi, les responsables d’une vingtaine d’organisations parallèles et structures affiliées à l’Istiqlal, a tourné à la bataille rangée. Les pro et les contre Chabat ont échangé insultes, accusations et, plus grave, des coups, affirme Assabah dans son édition du lundi 3 avril. Selon le journal, qui parle d’une «guerre civile» au sein de l’Istiqlal, il a même été fait usage de bâtons, de barres de fer et d’armes blanches.
Le quotidien Al Massae, qui aborde également le sujet dans son édition du 3 avril, affirme qu’il a été, de plus, question d’usage de bombes lacrymogènes. Cela en dit long, ajoute le journal, sur la situation actuelle du parti de Allal El Fassi. Hamid Chabat et ses détracteurs en sont réduits à se livrer une guerre sans merci.Ainsi, en quête de soutien pour Hamid Chabat dans sa course à sa propre succession, ses partisans ont réuni pas moins de 23 organisations parallèles de jeunes, de scouts, de femmes, d'antennes syndicales, d'entrepreneurs, de fonctionnaires et cadres, pour une rencontre au terme de laquelle un communiqué devait être publié contre «la campagne de dénigrement dont il est la cible».Ses détracteurs, dont les partisans du clan Ould Rachid, ne l’ont pas entendu de cette oreille et ont tenu à faire partie de la fête. Selon Al Massae, les organisateurs les ont laissés faire et leur ont permis l’accès à la salle, sans néanmoins leur donner le droit de prendre la parole. C’est lorsqu’ils ont décidé de passer outre cette mesure, arrachant le micro à Abdellah Bakkali, que les choses ont dégénéré en bataille rangée.
Selon Akhbar Al Yaoum dans son édition du 3 avril, les partisans de Hamid Chabat ont accusé des personnes réputées proches de Hamdi Ould Rachid d'avoir fait irruption dans cette réunion, armées de couteaux et de s'être attaquées aux participants. Ils les ont même qualifiése, dans un communiqué, de «gang».
Pour sa part, le journal Al Ahdath Al Maghribia, qui s’est, lui aussi, intéressé à ce sujet dans son édition du jour, affirme qu’en plus de les qualifier de «gang criminel» dans le communiqué final de la réunion, certains proches de Chabat ont également accusé ces personnes de «séparatistes» à la solde du Polisario.
A en croire le journal, l’incident s’est déclenché lorsqu’une partie des participants à cette rencontre a réagi au communiqué final, estimant que le document, loin d’être neutre, prenait le parti de Hamid Chabat. C’est que, estime le journal, les détracteurs de ce dernier ont clairement vu dans son jeu. Il voulait s’assurer l’appui des alliances, coordinations et autres organisations parallèles du parti pour le prochain congrès. Ces organisations comptent en effet plus de 20% des membres du Conseil national.