Spécialiste en géostratégie en Afrique et dans le Moyen-Orient, Mohamed Benhamou a évoqué "l'obstination du régime vert-kaki à s'attaquer en permanence au Maroc et à son intégrité territoriale".
Le politologue a illustré cet acharnement par la sortie provocatrice et insultante de Ramtane Lamamra, le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, à l'occasion de la récente assemblée du Mouvement des Non-Alignés à New York. "Au lieu d'élever le débat sur des questions d'actualité internationale comme la crise du Covid, ledit Lamamra n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer une nouvelle fois au Royaume" alors qu'il vient juste de prendre ses fonctions, a dénoncé Mohamed Benhamou avant de lancer une mise en garde au régime militaire algérien.
"Vous développez un double discours, vous avez un double langage et vous avez une double position lorsque vous défendez d'un côté les principes et les droits des uns et que vous rejetez, d'un autre côté, ces mêmes droits pour les autres". L'éminent politologue fait ainsi référence au droit légitime à l'autodétermination pour lequel se bat depuis des décennies le peuple de Kabylie.
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Mohamed Benhamou a regretté que les relations entre Alger et Rabat traversent "une crise grave et particulière". Selon lui, la reconnaissance américaine en décembre 2020 de la souveraineté marocaine sur le Sahara a été "douloureuse et déstabilisatrice pour Alger". Le régime algérien a trouvé face à lui, dernièrement une "diplomatie marocaine plus forte, plus présente et plus offensive".
Le politologue a cité des exemples de la déroute d'Alger. "On a noté un changement notoire de l'attitude du régime algérien depuis son échec dans l'épisode de Guerguerat". La crise, a-t-il observé, s'est amplifiée quand les généraux algériens ont créé "la tension entre l'Espagne et le Maroc en déplaçant dans ce pays, et d'une manière illégale, le chef du Polisario, sous une fausse identité, muni d'un passeport algérien".
L'expert marocain a conclu en rappelant que le régime militaire d'Alger "est hostile et agressif depuis quatre décennies à l'encontre du Maroc". En clair et dans un langage simple, cela veut dire que celui qui attise l'incendie risque d'être la victime des flammes.
