Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, a indiqué que les critères de participation au sommet Afrique-Union européenne (UE) doivent se faire sur la base "d'Etats souverains", donc sans la pseudo-RASD qui n'a aucune souveraineté sur le Sahara marocain.
Répondant à une question de le360 lors du point de presse qui a suivi son entretien avec son homologue marocain Nasser Bourita, le chef de la diplomatie française a précisé que la position de la France reste inchangée et "constante". "Le plan d'autonomie est une bonne base de négociations", a-t-il affirmé, ajoutant que c'est sur cette base que le secrétaire général de l'ONU devra prendre des initiatives.
Jean-Yves Le Drian a souhaité que le sommet soit porteur d'une nouvelle dynamique entre l'UE et l'Afrique. "Nous souhaitons que ce sommet se déroule dans de bonnes conditions. Le choix des pays participants doit se faire sur la base d'un consensus et de la réalité d'Etats souverains", a-t-il insisté.
De son côté, Nasser Bourita a rappelé que c'est le 5ème sommet euro-africain. "Il y a un historique", a-t-précisé. "Le Maroc tient à ce que cet historique soit préservé. C'est surtout un sommet qui se tient dans une conjoncture très particulière en Afrique. Il faut que les efforts se concentrent sur le contenu, sur les résultats de ce sommet. Il est également nécessaire d'éviter toutes les déviations et les détournements vers d'autres débats inutiles", insiste Bourita. Pour lui, "il est important qu'il y ait un travail sur le fond parce que l'Europe a besoin de l'Afrique aujourd'hui, et l'Afrique a également à apprendre de l'Europe".