Très remonté contre ce qu'il a appelé "les milieux hostiles" au PPS, Nabil Benabdallah a livré, à l'ouverture, vendredi soir à Bouznika, du 8e congrès de l'organisation de la jeunesse de son parti, les détails de sa récente rencontre avec Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement et du PJD.
"Saâd Eddine El Othmani m'a assuré que nous sommes une composante essentielle de ce gouvernement. Nous le resterons. Nous nous sommes arrêtés sur le seul point de la possibilité du remaniement, sans évoquer ni la configuration ni les secteurs qui seraient touchés par le remaniement", a-t-il dévoilé en lançant des critiques acerbes visiblement contre l'USFP, ceux "qui nous ont placés hors-zone".
Le chef du PPS a aussi avancé "l'hypothèse d'une consolidation de la place" du parti du Livre dans le cadre du gouvernement remanié.
"Si les orientations royales contenues dans les récents discours du souverain, a-t-il affirmé, appellent et nécessitent une dynamisation forte de l'action de l'Exécutif, nous sommes prêts, et le PPS est prêt, à répondre à ces exigences en renforçant son rôle au sein du gouvernement remanié".
"Avant le baptême, laissons le nourrisson naître", a martelé Benabdellah en voulant signifier que les contacts d'El Othmani ne sont qu'à leur "point de départ".
Les observateurs ont retenu de cette allocution de Nabil Benabdellah que le PPS n'est pas une proie facile, que c'est lui qui décide et que ce ne sont ni l'USFP ni autre parti politique de lui dicter la voie à suivre.
Entre les lignes, le PPS laisse entendre qu'il a une "feuille de route et une visibilité" pour tous les cas de figure.