Pour ce spécialiste du droit constitutionnel, l'approche du Parti de la justice et du développement (PJD) ne repose sur aucun fondement quand il avance que le nouveau quotient électoral risque d'affaiblir sa place législative à la Chambre des représentants, en faveur "d'une balkanisation" du champ politique.
"Ce quotient ne limite aucune ambition et aucune volonté à tout parti politique qui veut aller de l'avant dans l'action politique", a estimé Mohamed Bouden. Et d'ajouter que "nous ne pouvons pas juger un mécanisme sans l'avoir expérimenté et on ne peut pas à ce stade s'aventurer dans des extrapolations en affirmant que le nouveau calcul comporte des points négatifs plus que les éléments positifs".
Selon lui, "le PJD est un parti national et est de ce fait une partie intégrante de ce système électoral". "S'il a des idées, des arguments en présentant un bon projet, eh bien, le nouveau quotient électoral ne va pas l'empêcher de se placer en tête des élections", a commenté le politologue, estimant "qu'à ce stade l'approche du PJD ne repose sur aucune base".
Lire aussi : Quotient électoral: malgré le verdict de la Cour constitutionnelle, le PJD s'obstine et s'isole
Quant au risque de la balkanisation du champ politique, Mohamed Bouden pense que le quotient va assurer une participation en offrant à tout chacun sa place sur l'échiquier politique sur la base des voix qu'il obtiendrait. "Il s'agit d'une expérience qu'il faut évaluer après les élections de 2012, pas maintenant", a conclu cet expert en droit constitutionnel.
Pour rappel, le nouveau quotient électoral va désormais attribuer les 395 sièges que comptent la Chambre des députés sur la base des électeurs inscrits et non plus sur les voix exprimées. Le PJD pense que ce nouveau système va lui faire perdre une vingtaine de sièges.