Considérant que le Maroc a toujours eu des liens avec ses ressortissants de confession hébraïque, il s'agit ici "d'une redéfinition de la nature des rapports bilatéraux qui existent depuis des décennies entre les deux parties", a estimé ce politologue, spécialiste des questions du Maghreb et du Proche-Orient.
"La normalisation, a-t-il souligné, n'a pas de sens et d'existence dans le lexique diplomatique national", ajoute Mohamed Bouden.
Il s'agit, selon lui, "d'une déclaration conjointe (entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, Ndlr) qui a redéfini et actualisé les relations avec Israël", où vivent près un million de Juifs Marocains.
Lire aussi : Voici le texte de la déclaration conjointe signée entre le Maroc, les Etats-Unis d’Amérique et Israël
Le politologue a rappelé que la déclaration conjointe est un "acte d'engagement tripartite".
Cette déclaration, a-t-il dit, a réitéré "la position du Maroc sur la question palestinienne" ainsi que "la position exprimée par le souverain, président du Comité Al-Qods, sur l'importance de préserver le statut spécial de la ville sacrée de Jérusalem pour les trois religions monothéistes".
La déclaration, selon Mohamed Bouden, évoque l'élément de la paix et de la stabilité régionales, le second celui du développement, et le troisième point concerne la coopération, notamment économique, entre les pays signataires.
A propos de l'Algérie, le politologue estime que le régime militaire a encaissé la plus terrible perte de son existence.
"Le régime algérien a échoué à placer son pays à un haut niveau (…) L’Algérie est actuellement faible sur le plan géostratégique", a conclu ce chercheur universitaire.