Rien ne va plus entre Rabat et Alger. Et ce n'est pas demain la veille que les relations entre les deux voisins retourneront à la normale. Et pour cause, un mois jour pour jour après la sortie irresponsable du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, au sujet de la politique africaine du Maroc, accusé de "blanchir l'argent du haschich via ses banques en Afrique", aucun signe en provenance d'Alger dans le sens de la désescalade.
Au contraire, la sortie du premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, pas plus tard que le 18 novembre sur le plateau de la chaîne "Al Bilad. TV" (voir vidéo ci-bas), à l'occasion des élections locales, démontre qu'Alger est non seulement pas prête à présenter des "excuses" au Maroc pour les propos hostiles du MAE Messahel, mais qu'elle le soutient dans ses déclarations ouvertement agressives. A la question du journaliste télé sur la réprobation que pareils propos ont suscitée dans l'opinion publique algérienne, voire chez les partis politiques, dont le FLN, le premier ministre algérien n'a pas trouvé mieux à apporter en dehors du vieux schéma complotiste de "l'ennemi extérieur" ("Al Berani", a-t-il dit!). "De quel côté voulez-vous que je me range, du MAE marocain ou du nôtre?", a-t-il répondu.
Pire encore, toujours en rapport avec les propos de Messahel, le premier ministre algérien a poussé l'outrecuidance jusqu'à les qualifier d'"audacieuses"!, en y apportant un soutien franc et clair. "Ce qu'a dit Messahel (au sujet de la politique africaine du Maroc) est vrai", a-t-il prétendu.
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Il en ressort qu'Alger ne veut toujours pas faire amende honorable et présenter ses "excuses" ou signifier des "regrets" pour les propos délibérément hostiles au Maroc tenus vendredi 20 octobre dernier par son ministre des Affaires étrangères. Aucun officiel algérien n'a pris la peine de s'en démarquer, à plus forte raison reconnaître son dérapage ou peser les conséquences de tels propos sur les relations (déjà) tendues entre les deux capitales en raison de l'ingérence algérienne dans les affaires intérieures du royaume, à leur tête la question de son intégrité territoriale.
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Contactée par le360 ce mercredi 22 novembre, une source au MAECI marocain a confirmé le non-retour de l'ambassadeur Lahcen Abdelkhalek à son poste à Alger, un mois après son rappel en consultation à Rabat. Idem pour l'ambassadeur d'Alger au Maroc, qui était déjà absent au moment de l'éclatement de la crise occasionnée par la sortie "enfantine" du MAE Abdelkader Messahel. "Les relations diplomatiques entre les deux pays voisins sont toujours traitées uniquement au niveau des chargés d'affaires", a certifié notre source.
La sortie d'Ahmed Ouyahia sur la chaîne "Al Bilad.TV" a jeté un nouveau froid sur ces relations mises à mal par l'attitude toujours hostile des dirigeants algériens qui ont foulé aux pieds toutes les règles de bon voisinage, voire de bienséance comme en témoigne la sortie incroyablement vulgaire du MAE de leur pays.