Les deux ministres se sont félicités, lors d'un point de presse tenu après leurs entretiens, de la coopération entre les services de sécurité des deux pays, citant la contribution du Maroc dans l’enquête sur les deux attaques terroristes qui ont frappé Barcelone et Cambrils, faisant 16 morts et une centaine de blessés. Juan Ignacio Zoido s'est attardé sur cette collaboration antiterroriste de la police marocaine qu’il qualifie de «continue, loyale et fructueuse». Il a ajouté que «l’Espagne souhaite que la coopération avec le Maroc puisse s’améliorer, devenir plus efficace, s’adapter à l’évolution des méthodes terroristes et anticiper les nouveaux modes de radicalisation».
«Nous sommes convaincus qu’aucun pays n’est à l’abri de la menace terroriste», que seule la coopération internationale est en mesure d’éradiquer, a souligné Juan Ignacio Zoido, se disant persuadé que «nous pouvons vaincre le terrorisme qui vise à détruire notre mode de vie, notre liberté, notre démocratie et nos droits».
Le ministre marocain de l’Intérieur a, pour sa part, indiqué que la coopération sécuritaire entre les deux pays a permis le démantèlement de plusieurs cellules terroristes au Maroc et en Espagne. «Je voudrais, à ce propos, saluer le travail colossal qu’accomplissent les services sécuritaires pour protéger le royaume contre les attaques terroristes», a-t-il déclaré.
Il a salué les efforts des Centres de coopération sécuritaire maroco-espagnols au niveau de Tanger-Med et Algésiras, ainsi que le travail des officiers de liaison, des patrouilles maritimes conjointes et de l’équipe conjointe d’analyse et d’information en matière de lutte contre le trafic de drogue.
Concernant les investigations en cours sur les deux attentats de la Catalogne, «elles font l’objet, selon le ministre, d’une totale collaboration entre les services sécuritaires marocains et leurs homologues espagnols». A propos des enfants des immigrés marocains de la deuxième et troisième génération qui ont vu le jour dans les pays européens, Abdelouafi Laftit a souligné «qu’ils ont besoin d’une attention toute particulière qui les aidera à échapper des griffes du terrorisme, essentiellement au sein des mosquées non contrôlées ou entre les mains de certains imams extrémistes».