Vidéo. Les parlementaires partent en vacances en ayant raté l'essentiel

le360

Le 25/07/2018 à 12h09

VidéoLa 2e année de la législature 2016-2020 s'est achevée mardi 24 juillet 2018 sur un bilan mitigé. Des lois aussi essentielles que les textes sur la langue amazighe, le droit de grève ou la loi organique relative à la décentralisation n'ont toujours pas été adoptées.

Techniquement, 32 lois ont été approuvées par la Chambre des représentants et 42 textes ont été entérinés par la Chambre des conseillers.

Mardi avant la clôture, les députés ont enrichi l'arsenal juridique du pays en adoptant un projet de loi concernant la procréation médicalement assistée (PMA), valable uniquement entre époux. C'est la première fois qu'un texte encadrant la PMA voit le jour au Maroc. Le deuxième projet de loi adopté a concerné la pension des anciens résistants dont le minimum a été fixé à 1.500 dirhams. Chez les conseillers, c'est le texte de loi relatif à la réforme de la Justice qui est passé. 

Le PJD, par la voix du chef du groupe parlementaire, Driss Azami a estimé que le rendement législatif de 2018 était positif, tout en reconnaissant son insuffisance. Le PAM, au nom de l'opposition, a critiqué ce bilan.

Le chef du groupe PAMiste, Mohamed Chroro, a appelé le chef du gouvernement à tenir une séance parlementaire extraordinaire pour adopter les projets de loi sur le Conseil supérieur des langues, sur la grève et sur la décentralisation. Des projets de textes essentiels donc, mais qui n'ont toujours pas vu le jour.

Le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamass, a estimé de son côté que la cadence élevée des travaux avait permis l'adoption en deuxième lecture de plusieurs textes de loi. Il a évoqué l'action des commissions d'enquête sur le tourisme (ONMT) et sur l'importation des déchets servant de combustibles énergiques. "Nous avons adapté la création législative aux attentes du citoyen", a déclaré Hakim Benchamass. Il était temps.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Noursaid Gamal
Le 25/07/2018 à 12h09