Vidéo. Le Polisario poursuit ses provocations à Guerguerat sous le regard de la MINURSO

Le360

Le Polisario poursuit ses provocations en entravant la circulation des personnes et des marchandises dans la zone tampon de Guerguerat séparant la Mauritanie et le Maroc. Le360 s’est rendu au poste frontière de Guerguerat et a recueilli des témoignages accablants. Reportage.

Le 22/03/2017 à 20h03

Aux abois, le Polisario, soutenu par le régime militaire d'Alger, poursuit ses provocations en entravant la circulation des personnes et des marchandises dans la zone tampon de Guerguerat séparant la Mauritanie et le Maroc. Une zone située à 400 km au sud de Dakhla et que le Polisario refuse de quitter malgré les appels répétés du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, une première fois dans un communiqué et une deuxième fois lors d’un entretien, vendredi dernier, avec le patron du Polisario, Brahim Ghali.

Une équipe de le360 s'est rendue sur place samedi 18 mars 2017. Elle y a recueilli les témoignages accablants de camionneurs marocains et de touristes étrangers sur les provocations des séparatistes qui créent un climat de peur et de tension dans la région.

Le témoignage d’un motard français est instructif sur la façon dont agissent les éléments du Polisario. Ils commencent par arrêter les véhicules, ensuite procèdent à une inspection, soi-disant pour enlever tous les symboles afférents au Maroc. Le motard avait collé sur sa moto des autocollants reproduisant des initiales de tous les pays visités.

Les éléments du Polisario lui demandent d’enlever l’autocollant avec les deux lettres en majuscules MA. Il refuse. Les Polisariens s’énervent, gesticulent. Il garde son calme et allume une cigarette. Cette scène se déroule sous l’œil des soldats de la Minurso qui se trouvent à une dizaine de mètres. Comprenant que le Polisario ne le laissera pas repartir, le Français enlève l’autocollant qui désigne le Maroc et le colle sur la Toyota des éléments du Polisario. Ces derniers n’apprécient pas du tout l’humour du motard français et encore moins de voir imprimé sur leur véhicule le symbole qu’ils voulaient effacer de la moto. Furieux, ils le menacent avec de grands gestes. Ce qui oblige les Casques bleus à intervenir pour calmer les esprits.

Cet échange aurait pu se terminer par un drame. Les témoignages des transporteurs expriment clairement que contrairement à ce que rapportent certains médias internationaux, les éléments du Polisario, qui circulent dans la zone tampon entre le poste frontière marocain et le poste frontière mauritanien, sont armés de Kalachnikov.

En effet, une douzaine d'éléments du Polisario, armés de Kalachnikov, arrêtent, fouillent et provoquent, en toute illégalité, les passagers sous le regard passif des Casques bleus de la Minurso. Leur "poste de contrôle" se trouve à 3 km au sud du poste frontalier marocain de Guerguerat. Si les Casques bleus ont réagi pour le motard français, ils assistent passifs aux autres exactions dont font l’objet les transporteurs qui traversent les 3.7 km qui séparent le poste frontière de Guerguerat, sous administration marocaine, du premier poste frontière au nord de la Mauritanie.

Par le poste frontalier marocain de Guerguerat traversent en moyenne chaque jour près de 50 camions chargés de diverses marchandises, ainsi qu'une centaine de voitures de touristes. Le calme et la discipline y règnent.

«Ils nous provoquent en nous demandant d'ôter tout signe lié au Maroc comme le drapeau national et la vignette collée au pare-brise», ont répondu unanimement des chauffeurs marocains et africains. Même les plaques d’immatriculation n’échappent pas à ce travail d’intimidation qui finira tôt ou tard par aboutir à un drame si la Minurso, qui est responsable de la zone tampon, n’expulse pas les éléments du Polisario.

Plus instructif, les éléments du Polisario essaient de racketter les transporteurs. Un camionneur, Houcine Assaro, a raconté le calvaire des chauffeurs marocains citant le cas d'une agression physique et le vol d'une somme d'argent dont a été victime un de ses collègues. «Ils nous provoquent et nous humilient, puisse Dieu les châtier!», a-t-il conclu, fou furieux.

Selon des témoignages, les éléments du Polisario ont subtilisé la somme de 4.000 dhs à un camionneur marocain. Une pratique qui instruit sur le gangstérisme dont se nourrissent les éléments du Polisario sous le couvert de slogans composés par le régime algérien.

Par Chakir Alaoui et Saad Aouidy
Le 22/03/2017 à 20h03