Le projet de loi-cadre sur l'enseignement a été voté hier soir, lundi 22 juillet en soirée, par 241 voix, y compris celles du PJD, hormis 4 votes défavorables exprimés par des "durs" du parti islamiste.
Comme on pouvait s'y attendre, le parti de l'Istiqlal (opposition) s'est abstenu de voter en faveur de ce projet.
En revanche, le texte qui instaure l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères a reçu l'adhésion de tous les partis de la majorité, ainsi que du PAM (opposition). Outre le PJD, le RNI-UC, le MP, l'USFP et le PPS, côté majorité, ont été favorables à l'adoption de ce texte de loi.
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A titre de précision, le PJD s'est abstenu de voter en faveur des articles 2 et 31 lors de l'examen détaillé du projet de loi (en particulier sur l'article concernant l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères).
In fine, le PJD a approuvé le texte dans sa globalité.
Le ministre de l'Education nationale, Saiïd Amzazi, a salué l'adoption de ce projet de loi-cadre qui ouvre "la voie à l'école et à l'enseignement du futur".
C'est "une avancée que le roi Mohammed VI a tracée pour le bien du pays", a-t-il déclaré.
"Il ne s'agit pas d'un projet sectoriel ou gouvernemental, c'est un projet de société national", a-t-il affirmé, qualifiant l'adoption par les députés de cette loi de "moment historique".
De son côté, le secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur, Khalid Samadi, a expliqué la position de son parti (PJD) et de l'Exécutif en qualifiant de "positive" le projet de loi-cadre soumis au vote. "Cette loi préserve le caractère constitutionnel et officiel des langues arabe et amazighe", a-t-il fait valoir.
Le projet de loi 51.17 doit par la suite être soumis à la Chambre des conseillers pour son adoption définitive.