L'association a interpellé le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, dans une lettre qui lui a été adressée ce lundi 22 février 2021, à propos des quatre projets de lois et de la place de la femme dans les élections.
"La représentativité de la femme lors des élections législative, communale et régionale reste encore très faible", selon Khadija Rabbah, coordinatrice de l'AFDM, une association bien implantée dans les villes et le monde rural.
"Nous sommes très loin de ce que nous réclamions", a-t-elle lancé. "La femme ne sera pas présente et élue en grand nombre au sein des communes car le projet de loi n'accorde aux circonscriptions communales, 1388 au total, qu'une place de plus à la femme, soit cinq au total", a déploré Khadija Rabbah.
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"Nous sommes très loin du pourcentage de 30% qui sera accordé par la même loi à la femme au niveau des élections préfectorales et provinciales... Nous réclamons une représentativité forte de la femme au sein des communes, car c'est dans ces lieux que s'exercent les travaux de proximité en faveur des citoyens", a-t-elle souligné avant d'appeler le gouvernement à créer vite "l'instance de promotion et de contrôle de la Parité".
La responsable de l'ADFM s'est aussi interrogée sur le fait que le gouvernement n'a pas instauré, dans les quatre projets de lois, une disposition exigeant des partis politiques l'octroi d'une place importante à la femme lors des prochaines élections. "Comment voulez-vous que l'Exécutif accorde plus de places à la femme alors que les partis politiques restent silencieux en pratique sur ce fait", a conclu la coordinatrice de l'ADFM.