«Au début, j’avais l’impression de regarder un film d’horreur», avoue Driss Lachgar. Le chef de file des socialistes, comme tous les Marocains, a pourtant dû se rendre à l’évidence: notre pays n’est pas épargné par cette pandémie.
Confiné chez lui, il affirme qu’il a dû (et doit encore) batailler sur plusieurs fronts: gérer les affaires courantes du parti qu'il dirige (l'USFP, majorité), mais aussi, sur un plan professionnel, s'accomoder de la fermeture contrainte de son cabinet d’avocats et faire en sorte que ses salariés ne se retrouvent pas lésés.
Driss Lachgar a aussi dû s'occuper de la gestion des quotidiens Al Attihad Al Ichtiraki et Libération, médias dont la ligne éditoriale adhère à celle du parti qu'il dirige, et qui emploient, au total, un effectif de près 120 personnes. Et ce, sans parler des employés de l'imprimerie de ce groupe de presse partisan, le ministère de tutelle ayant annoncé la suspension jusqu'à nouvel ordre de la parution des médias ayant le papier pour support.
Lire aussi : Vidéo. Coronavirus: les confidences d'Abdellatif Ouahbi, leader du PAM
Au sujet de ces journaux et de l'imprimerie du groupe de l'USFP, Driss Lachgar admet n’avoir rien vu venir: son parti venait de passer une commande pour l'achat d'une importante quantité de papier, juste avant que la décision de suspendre la parution des titres imprimés de la presse nationale ne tombe.
Toutefois, le premier secrétaire de l'USFP se dit «optimiste», et salue l’extraordinaire mobilisation dont font preuve les Marocains.