«Ouvrir une ambassade américaine à Al-Qods (ndlr: reconnue par Donald Trump comme capitale d’Israël) est un exemple de ces décisions prises à l’international et qui peuvent se traduire par la création de nouveaux foyers de radicalisme.» Ce sont là les mots d’El Mostafa Rezrazi, Senior Fellow à l’OCP Policy Center et co-auteur de la quatrième édition du rapport annuel Atlantic Currents.
L’expert s’est consacré dans ce document à l’analyse de la nouvelle génération de terrorisme et comment l’Afrique peut y répondre.
D’après le chercheur, il faudrait aujourd’hui une action commune permettant de consolider les efforts et éviter leur dispersion. «Je reste convaincu que si les moyens de lutter contre le terrorisme s’améliorent, les groupes terroristes font également améliorer leurs approches», explique-t-il devant la caméra de le360. C’est pourquoi la vigilance doit être continue et que la baisse du nombre de victimes du terrorisme ne doit pas être une raison d’arrêter de développer les moyens de lutter contre. D’ailleurs, le chercheur fait remarquer que la lutte à laquelle se livrent les organisations terroristes, chacune aspirant à disposer de plus de finances et devenir «leader», peut en soit constituer une problématique dans le sens où cela rend les groupuscules encore plus puissants.
Il est à noter que les attaques terroristes ont tué près de 20.000 personnes en Afrique depuis 2012, outre les dommages causés aux infrastructures et aux performances économiques des pays touchés. Selon le Global Terrorism Index, huit groupes armés forts de plus de 52.400 combattants et liés à l’Etat islamique (EI) ou Al Qaeda sévissent en Afrique.
Voici par ailleurs la version intégrale de la quatrième édition du rapport annuel Atlantic Currents (en anglais).
- atlantic_current_2017_web.pdf
