Abdelillah Benkirane a néanmoins posé deux conditions à cette ouverture: "pas de chantage et respect des règles démocratiques".
En d'autres termes, c'est le PJD, vainqueur des élections du 7 octobre, qui commande et décide qui entrera ou non dans le prochain gouvernement, selon les observateurs.
Le gouvernement ne pourra voir le jour qu'après le 20 novembre, soit un délai de quarante jours que le souverain a accordé à M. Benkirane pour former son cabinet.
Abdelillah Benkirane a déclaré ce lundi devant la presse, après avoir reçu Mohand Laenser et Nabil Benabdellah, que l'on se dirigeait vers une "ouverture" aux différents partis politiques sauf un, allusion faite au PAM.
A propos des autres formations, le Chef de gouvernement a précisé: “Il faut qu'elles respectent deux conditions sine qua non. La première concerne le refus (par le PJD) de tout chantage et de marchandage. La seconde est liée à la formation d'un gouvernement basé sur des règles démocratiques". "Il y a une volonté populaire qu'il faut respecter", a poursuivi M. Benkirane en référence aux partis politiques qui seraient tentés de négocier leur participation en échange de postes ministériels importants.
La seconde phase des consultations, après sa rencontre ce lundi soir avec l'istiqlalien Hamid Chabat, est attendue vers la fin d'octobre.
Pour M. Benkirane, le RNI semble avoir quelques problèmes (internes). "Je leur ai proposé de les recevoir d'ici une semaine mais cela ne sera possible qu'après le 29 octobre, date de la réunion de leur congrès national", a déclaré le Chef du gouvernement désigné.
Le PPS et le MP ont déclaré pour leur part ce lundi qu'ils allaient consulter leurs bases mais il est déjà acquis que ces deux partis participeront au prochain gouvernement.