Vidéo. Benkirane à Bouteflika: «Rouvre les frontières puisque nous sommes des frères!»

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L’appel adressé par le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane au président Bouteflika pour la réouverture des frontières a eu bonne presse du côté d’Alger.

Le 03/12/2015 à 17h00

Un appel du cœur qui n’est pas passé inaperçu du côté d’Alger. Celui qui a été adressé par le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane au président algérien, hier mercredi à la Chambre des conseillers. «Bouteflika, rouvre les frontières puisque nous sommes des frères!», a exhorté le chef de l’Exécutif marocain, dans une déclaration qui a trouvé un large écho dans les colonnes d’une presse algérienne habituellement peu regardante sur les rapports de bon voisinage entre le Maroc et l’Algérie.

«S’exprimant devant le Parlement marocain, Benkirane s’est adressé à Bouteflika lui demandant d’ordonner la réouverture des frontières en soutenant que les Algériens et les Marocains sont des frères et des voisins», rapporte le site algérien d’information en continu, «Algérie1».

Reste à savoir pourquoi Benkirane, d'habitude peu prolixe sur les relations algéro-marocaines, a-t-il renouvelé cet appel sachant que ce dernier restera lettre morte, autant que tous ceux qui l’ont précédé ?

A l’origine, il y a eu la «provocation» d’un conseiller PAM qui s’est livré à des approximations entre la situation en Algérie et au Maroc. Ce qui n’aurait pas été du goût de Benkirane, soutenant à juste titre que le royaume, à l’opposé de l’Algérie ou plus encore la Tunisie, «connaît une stabilité depuis quatre ans». Cette stabilité, confortée par la percée indéniable que connaît le royaume sur le plan économique, pousserait les frères algériens à se rendre nombreux au Maroc si les frontières terrestres étaient ouvertes, soutient le chef du gouvernement.

Pour Benkirane, la seule raison qui retient les autorités algériennes pour rouvrir les frontières serait «cette peur de voir plus d’Algériens se rendre au Maroc». Une peur qui n’aurait pas lieu d’être «puisque nous sommes des frères», estime-t-il, adressant la parole directement au président Bouteflika en l’appelant à prendre acte de cette offre d’amitié et de rouvrir les frontières.

Par Ziad Alami
Le 03/12/2015 à 17h00