Près de 200 personnes ont observé un sit-in de protestation de deux heures, le temps qu'a duré l'audition du prévenu qui est sorti du tribunal par une porte dérobée pour "fuir les manifestants", a constaté un journaliste de le360.
Selon une source policière, "c'est son frère, avocat à Fès, qui a soufflé à Hamieddine comment éviter les manifestants" qui étaient regroupés devant la porte principale de la cour d'appel. Habib Haji, l'avocat de la famille du défunt, a dénoncé, au terme de l'audition, ce qu'il a appelé "la violation par le juge d'instruction de la procédure pénale". "Ce juge nous a refusé d'assister à l'audition en bafouant les règles", a-t-il martelé avant d'exprimer la déception et les craintes des avocats face au déroulement de la procédure.
"Nous allons nous défendre et nous concerter. Nous avons protesté auprès de ce juge d'instruction en lui signifiant que nous étions prêts à aller en prison", a déclaré Me Haji, précisant que la prochaine audience a été fixée au 27 mars.
L'avocat de Hamieddine, Me Abdessamad El Idrissi, a évoqué la prescription du dossier jugé en 1993. "Le juge d'instruction a fixé au 27 mars la prochaine audition pour nous permettre de remettre au procureur général du roi un mémorandum sur cette affaire", a-t-il déclaré.