La position du parti de l'Istiqlal et du Mouvement populaire, exprimée via les chefs de groupes parlementaires, Noureddine Moudiane et Mohamed Moubdie, intervient au lendemain d'une nouvelle réaction de l'Exécutif marocain soulignant que la réponse qui lui a été adressée par la secrétaire générale par intérim d'Amnesty n'est pas convaincante.
Selon ces deux dirigeants, le Maroc exige «toujours des preuves et non des hypothèses» liées au prétendu espionnage des téléphones. «Il faut que cette ONG sache que la consolidation des droits de l'Homme au Maroc est un choix irréversible», a souligné Noureddine Mediane, avant d'indiquer que son parti va adhérer à toutes les initiatives nationales qui contrecarrent ces dérives.
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Pour sa part, le Mouvement populaire s'est déclaré «surpris par l'acharnement de cette organisation contre le Maroc», rappelant l'incident de 2014, lié à la controverse sur la torture présumée.
«Cette organisation ignore sciemment les efforts réalisés durant 20 ans par le pays en matière des droits de l'Homme. On est malheureusement devant une volonté délibérée de porter atteinte à l'image d'un pays», a martelé Moubdie, avant d'appeler à «une mobilisation du front interne pour défendre les acquis et dénoncer les agissements d'Amnesty International». Le parti compte mener une action médiatique à l'échelle internationale, a-t-il ajouté.