Vague d'arrestations dans les milieux salafistes

DR

Revue de presseKiosque360. La ville de Tétouan s'est réveillée, mardi, sur l'annonce du démantèlement d'une dangereuse cellule de dix islamistes radicaux établis dans des quartiers populaires et marginalisés. L'opération a également touché Fnidek et Fès où un autre groupe de 13 islamistes a été interpellé.

Le 30/07/2015 à 00h11

Sous le titre "Large vague d'arrestations dans les rangs extrémistes de Tétouan, Fnidek et Fès", Al Ahdath Al Maghriba nous apprend que des éléments de la police judiciaire et de la DGST ont procédé à des arrestations avant d'entreprendre une perquisition aux domiciles des interpellés. L'opération était destinée à saisir les pièces à convictions devant servir à l'enquête.Des sources anonymes proches des enquêteurs ont indiqué au journal que les premiers éléments démontrent que la majorité des interpellés "sont des salafistes de différents âges, membres actifs, à Tétouan, de l'organisation de soutien aux détenus salafistes". Certains d'entre eux, selon le quotidien, entretenaient "des liens solides avec des extrémistes installés à l'étranger". Parmi les mis en cause, figurent quelques pères de familles.

D'après Al Ahdath, les services de sécurité se sont mobilisés après avoir découvert que les éléments de cette bande étaient en possession d’armes blanches. "C'est la goutte qui a fait déborder le vase", affirme le quotidien. Un site officiel relevant d'un groupement de salafistes aurait même, selon le journal, publié la liste des personnes arrêtées. Parmi elles, figurent un prétendu chargé de presse du groupe et un supposé membre du bureau exécutif du réseau de Tétouan.

Le groupe de Fès, soumis depuis des mois à des filatures et contrôles policiers, était composé d'islamistes radicaux résidant notamment à Sefrou et à Missour.Contactée par LE360, une source islamiste a indiqué que cette mouvance salafiste, dont certains membres purgent des peines de prison, est soutenue par une association baptisée "Commission mixte de défense des détenus salafistes", distincte de l'Association marocaine Annasir de défense des détenus islamistes, dirigée par Abderrahim Mouhtad. La même source a observé que cette dernière association ne soutient que les détenus islamistes qui n'ont aucun lien avec les actions de Daech en Irak et en Syrie.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/07/2015 à 00h11