Le mouvement de contestation contre Driss Lachgar s’élargit et prend de l’ampleur. Ainsi, trente nouveaux dirigeants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) se joignent aux autres personnalités influentes du parti pour demander au premier secrétaire, Driss Lachgar, de reporter le 10e congrès prévu pour le 19 mai prochain.
Pour les signataires de ce nouvel appel adressé à la direction de l’USFP, «tenir le congrès dans les conditions actuelle revient à signer l’arrêt de mort du parti», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce week-end des 13 et 14 mai.
Selon le journal, la liste des signataires comprend des dirigeants qui ont un grand poids, aussi bien symbolique que réel, au sein de l’USFP. Parmi ceux qui ont soutenu cette demande de report du congrès, le journal cite des noms comme Mohammed Nachnach, l’ancien président de l’OMDH et ancien membre de l’IER, Abderrahmane El Azzouzi, ancien patron de la FDT, Driss Abou El Fadl, avocat et ancien député de Marrakech, Abderrahmane El Amrani, universitaire, Khadija El Qaryani, ancien membre du bureau politique, Mohammed Karam, Mohammed Bakkali, Souhail El Maâti et autres grandes figures du parti socialiste.
Cette initiative, affirme le journal, fait suite au communiqué des dix membres du bureau politique, rendu public le 9 avril, et aux contestations de plusieurs autres militants, cadres et responsables nationaux et locaux.
C’est une initiative indépendante, souligne Abderrahmane El Azzouzi, cité par le journal. «Nous sommes une voix différente, même si nous nous rejoignons tous sur le fait que le parti traverse actuellement une situation malsaine», ajoute l’ancien patron de la FDT. Cela dit, les signataires de ce nouveau document ont fait part de leur volonté de rencontrer les dix membres du bureau politique pour leur expliquer leur point de vue et, éventuellement, coordonner leurs actions.
Par ailleurs, indique le journal, les signataires de cet appel soutiennent qu’après avoir été un grand parti, porteur des attentes et des aspirations du peuple, l’USFP est devenu une simple machine organisationnelle. Une machine qui, plus est, est en train de perdre, avec le temps, de son aura et de son âme. Dans ces conditions, courir le risque d’organiser le congrès sera néfaste pour le parti.