Mustapha Ramid n'a toujours pas digéré les accusations contenus dans le rapport de 2013 d'Amnesty international selon lesquelles la pratique de la torture est courante au Maroc. Le ministre de la Justice compte d'ailleurs recadrer cette ONG lors d'un entretien qu'il aura, mercredi, avec le directeur général de l'antenne marocaine, Mohamed Sektaoui, qui sera accompagné d'une délégation venue de Londres. Suite aux accusations d'Amnesty, des instructions fermes ont été données pour la réalisation des expertises médicales et des enquêtes judiciaires sur les prétendus cas de mauvais traitements. Le ministère de la Justice a également mis en garde contre les fausses déclarations de torture.
La délégation d'Amnesty a indiqué être en possession d'une pétition portant sur des accusations de torture qu'aurait subie le détenu islamiste Ali Aarrass. L'ONG donnera cette pétition à Ramid et compte organiser un sit-in de protestation, ce jeudi, devant le siège du Parlement à Rabat. Mohamed Sektaoui fera part de son côté des restrictions, dont son ONG serait la cible, le dernier obstacle étant l'interdiction d'une colonie de vacances que comptait organiser Amnesty à Bouznika. Ramid, souligne-t-on, de source proche du ministère, ne fera pas de liens entre les accusations d'Amnesty et les rapports de cette dernière avec le ministère de l'Intérieur, mais insistera sur l'objectivité et l'impartialité dans la mission de cette organisation au Maroc.