Une bataille "footballistique" entre l’Istiqlal et le PAM finit aux urgences

Le député istaqlalien Adil Tchikitou.

Le député istaqlalien Adil Tchikitou. . DR

Revue de presseKiosque360. La fièvre électorale gagne le monde du sport. On en veut pour preuve l'ébullition qui règne au sein de l’Union sportive de Témara dont le PI et le PAM se disputent férocement la présidence. Une bataille «footballistique» où tous les coups ont été permis. Récit.

Le 18/06/2015 à 22h34

Tout a commencé lundi 15 juin. Des membres du parti de l’Istiqlal (PI), conduits par le député Adil Tchikitou, ont tenu une assemblée générale extraordinaire pour déloger de la présidence de l’Union sportive de Témara section football Abdallah Abbad, conseiller du Parti authenticité et modernité (PAM), relate Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 19 juin.

Lors de cette AGE, un membre du PI, Faouzi Ben Allal, a été élu à l’unanimité. Ce qui n’a pas été du goût du président déchu. En réponse à ce «putsch», ce dernier a organisé, mercredi 17 juin, une assemblée générale ordinaire pour le renouvellement du tiers sortant. Assemblée à laquelle a assisté un représentant de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), comme le stipulent les règlements en vigueur.

«Dès l’entame de l’assemblée, aux alentours de 22H, des échauffourées ont éclaté entre les membres rivaux. Ces derniers se sont échangé des jets de pierres, ce qui a causé des dégâts importants dans le siège de l’équipe qui abritait cette réunion. Pas moins de six personnes ont été sérieusement blessées et transportées dans une ambulance de la Protection civile aux urgences», souligne le quotidien arabophone.

Les deux parties s'accusent mutuellement d’être à l’origine de cette «bataille footballistique». Selon Al Akhbar, le procureur général du roi est arrivé sur les lieux, accompagné de membres de la police. Ce qui a ramené le calme dans la salle. Mais l’affaire n’en restera pas là puisque Abbad a déposé une plainte appuyée des certificats médicaux des membres de son bureau, blessés dans cette rixe. «Devant le procureur général, le président nouvellement élu et le président déchu ont réclamé chacun gain de cause, arguant de leur droit de présider les destinées de ce club de foot», souligne le journal.

La justice devra bientôt trancher sur le bien-fondé des arguments de l’une et l’autre des parties. Mais il n’est pas dit que d’autres batailles entres les partis politiques n’auront pas lieu par équipes de foot interposées.

On refait le match ?

Par Abdelkader El-Aine
Le 18/06/2015 à 22h34