Un véto d’El Othmani contre la révision des gros salaires?

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR. (Capture d'écran)

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement pourrait brandir son véto pour barrer la route à deux propositions de loi visant à revoir les salaires des hauts responsables et à interdire le cumul de plusieurs salaires et indemnités. Les détails.

Le 15/01/2018 à 20h16

Dos au mur, le gouvernement El Othmani serait sur le point de brandir son véto pour mettre en échec l’aboutissement de deux propositions de loi visant respectivement l’interdiction du cumul de plusieurs salaires et indemnités et la révision des salaires des hauts fonctionnaires de l’Etat, rapporte le journal Al Massae dans son édition de ce mardi 16 janvier.Concrètement, explique la publication, l’Exécutif pourrait recourir à l’Article 79 de la Constitution qui autorise le gouvernement à rejeter tout amendement ou proposition de loi qu’il jugerait non conformes à la Loi suprême.

Al Massae affirme aussi que des tractations sont menées, dans les coulisses, pour pousser les groupes parlementaires à déclarer que la révision des salaires et la limitation de leur cumul ne relevaient pas de la compétence du Parlement.De toute manière, ajoute le journal, faire échouer les deux propositions de loi reviendrait à faire éclater un grand scandale politique.

Rappelons que l’USFP fait cavalier seul pour la proposition de loi qui veut en finir avec le cumul de plusieurs salaires et indemnités, au moment où celle qui veut plafonner à 1.2 million de dirhams annuels les salaires des hauts fonctionnaires est portée par tous les groupes de la majorité.

«La guerre des indemnités des parlementaires fait rage», titre pour sa part Assabah qui s’intéresse au même sujet. Le journal affirme que le PAM et l’Istiqlal appuient les deux propositions et semblent décidés à aller jusqu’au bout.

Ainsi, souligne Assabah, le groupe du PI veut que ce soit la commission permanente de l’Intérieur qui examine la proposition de loi portant sur l’interdiction du cumul des salaires et indemnités, et non celle des finances. L’argument majeur des Istiqlaliens est que ce cumul concerne près d’une centaine d’élus dans les deux Chambres du Parlement et que certains plafonnent à près de 70.000 dirhams par mois. Un traitement supérieur à celui des ministres. 

Par Moncef El Fassi
Le 15/01/2018 à 20h16