Un syndicaliste accuse des responsables de l’Entraide nationale de faire un trafic de diplômes

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Revue de presseKiosque360. Le Secrétaire national du syndicat du personnel de l’Entraide nationale accuse les responsables provinciaux de vendre des diplômes. Il considère que le fonctionnaire arrêté à Sidi Slimane n’est qu’un bouc émissaire, qui couvre les "grosses bonnets" qui se livrent à ce commerce illicite.

Le 11/11/2019 à 21h56

Le Secrétaire national du syndicat national du personnel de l’Entraide nationale, Mohamed Mansour, vient de dénoncer un véritable scandale qui risque d’éclabousser plusieurs responsables de ce département. Il accuse tout bonnement plusieurs des responsables provinciaux de l'Entraide nationale de vendre des diplômes, délivrés par les centres sociaux.

Le syndicaliste souligne, à cet égard, que le fonctionnaire de la délégation de Sidi Slimane qui a été arrêté vendredi dernier par la police n’est qu’un bouc émissaire. Il a servi, ajoute-t-il, à couvrir les véritables responsables impliqués dans un trafic de diplômes délivrés par les centres de formation, oeuvrant dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

Et pour Mohamed Mansour, ce fonctionnaire suspecté d’avoir perçu une somme de 4.000 dirhams en contrepartie d’un diplôme offert à une apprentie, ne peut, à lui seul, commettre ce grave délit. Il est en effet de notoriété publique que ce diplôme doit être signé par le responsable provincial de l’Entraide nationale, a-t-il ajouté.

En conséquence, ce leader syndical appelle à approfondir l’enquête dans cette affaire, qu’il considère comme l’arbre qui cache la forêt des magouilles qui se produisent dans ces établissements.

Mohamed Mansour a, en outre, appelé la direction de l’Entraide nationale à diligenter une enquête interne, et à prendre les sanctions qui s’imposent contre ceux qui ternissent le travail de l'Entraide nationale; il a, de plus, précisé que cette affaire de la vente de diplômes n’est pas un cas isolé, car il y a, a-t-il souligné, d'autres violations qui ont déjà été enregistrées au sein de la délégation de l’Entraide nationale de Sidi Slimane.

Une encadrante éducative de ce même établissement a en effet été victime d’une agression physique à l'intérieur même de l’Association pour le développement de l’artisan de Sidi Slimane. 

Le quotidien Assabah rapporte en outre, dans son édition de ce mardi 12 novembre, que les centres de l’éducation et de la formation représentent une véritable opportunité d’intégration pour des femmes en situation de vulnérabilité, en leur permettant d'apprendre un métier en l’espace de trois mois seulement. Celles qui suivent ces formations bénéficient, en plus, d'une sensibilisation quant à leurs droits, dans le monde du travail et dans celui de leur cadre familial. 

Ces femmes, ensuite diplômées, sont par ailleurs soutenues et socialement intégrées. Elles sont incitées à créer des coopératives, des entreprises individuelles, voire à s’insérer dans le secteur privé grâce aux compétences qu’elles ont acquises.

La direction de l’Entraide nationale accomplit ces missions de formation en partenariat avec les conseil préfectoraux et provinciaux ainsi qu’avec l’INDH, dont l’apport a été très précieux dans ce domaine depuis sa création en 2005.

Par Hassan Benadad
Le 11/11/2019 à 21h56