L'incursion du chef du Polisario, le weekend dernier, dans la région de Guerguerat, côté Atlantique, avec la complicité des autorités mauritaniennes, est bien plus qu'un show destiné à la "consommation médiatique". Elle sous-tend, comme l'ont susuré des sites séparatistes, sur la base de révélations de sources au sein de la direction du Polisario, un plan savamment orchestré en Algérie destiné à installer des postes de surveillance permanents au niveau de Guerguerat et à prendre le contrôle de cette région incontournable pour la liaison terrestre entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, via le territoire mauritanien, dévoilent des sources à le360.
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"Profitant de cette période de transition à la tête de l'ONU, dont le nouveau Secrétaire général ne prendra officiellement ses fonctions qu'en janvier 2017, le Polisario voudrait imposer le fait accompli sur le terrain en essayant d'installer des postes de surveillance permanents au niveau de Guerguerat et par voie de conséquence prendre le contrôle de la région", alertent nos sources, mettant en garde contre un tel projet ourdi à Alger, avec la complicité des autorités mauritaniennes, et dont l'exécution a été confiée au Polisario.
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Il faut souligner que l'offensive africaine du royaume du Maroc dérange au plus haut point Alger, qui tente en vain de faire obstruction au retour du royaume au sein de l'Union africaine qui attend d'être acté en janvier 2017, lors du 28e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu à Addis Abdeba, en Ethiopie. Le rôle de la présidente sortante de la Commission de l'UA, la sud-africaine Dlamini Zuma, acquise à Alger, a d'ailleurs été dénoncé par le Maroc.
L'annonce maintenant d'un projet d'installation de postes de surveillance permanents à Guerguerat s'inscrit dans le cadre d'un projet algérien global visant à couper le Maroc de son prolongement subsaharien.
Face aux gesticulations du Polisario, appuyé par Alger, les Forces armées royales continuent de faire preuve de retenue. Mais le passage à l'acte par le Polisario, instrument de la politique hostile d'Alger, nécessitera une riposte ferme et vigoureuse de la part de Rabat.