C’est un document de 15 pages qui a été élaboré et adopté par le secrétariat général du PJD lors de sa réunion du 16 novembre, document qui fera figure de nouvelle doctrine politique du parti islamiste.
En effet, dans sa livraison de ce lundi 20 novembre, Akhbar Al Yaoum affirme qu’il s’agit là d’un véritable manifeste politique qui admet, implicitement, la faiblesse du gouvernement El Othamni, formé après plus de cinq mois de blocage.
Pour tourner la page, la direction du parti islamiste a décidé d’assumer la responsabilité collective de la gestion des tractations ayant conduit à la formation du nouveau gouvernement.
Ce document, qui sera soumis à l’appréciation du prochain congrès national, prévu en décembre, appelle ainsi au soutien du gouvernement pour réussir les chantiers des réformes initiées par le royaume depuis plusieurs années.
Pour ce qui est des orientations générales de sa ligne de conduite, le PJD renouvelle son intention de continuer à œuvrer pour l'évolution des institutions, plutôt que d'opter pour une confrontation contre le régime.Ce faisant, le PJD affiche son souci de préserver la liberté de décision partisane et de poursuivre la lutte contre la corruption et le despotisme.
Concernant les relations avec le Palais, les islamistes rappellent que les prérogatives constitutionnelles et religieuses du roi, en tant que Commandeur des croyants, continuent d'être de précieuses garanties des droits et des libertés des Marocains et d’une normalisation de la pratique démocratique.
Dans un autre article, Akhbar Al Yaoum revient sur la réunion du Comité central de la jeunesse du PJD. Une réunion marquée, dimanche 19 novembre, par une intervention de Abdelilah Benkirane qui a, une fois encore, appelé à sauvegarder l’unité du parti et, surtout, à rester attaché à la monarchie et à la Commanderie des croyants.
«Le roi nous veut à la même place, et nous n’allons pas fausser compagnie à notre souverain», a déclaré Abdelilah Benkirane, sans manquer de rappeler un échange qu’il avait eu avec Saâd-Eddine El Othmani, au moment où ce dernier avait fait part de son intention de démissionner de la présidence du gouvernement.