L'intégration maghrébine a occupé une large place dans le discours du roi Mohammed VI prononcé, ce mercredi, à l'occasion de la fête du trône. Le souverain a réaffirmé "sa détermination à construire une Union maghrébine forte prenant appui sur des relations bilatérales solides et des projets économiques inclusifs". "Le désaccord n'est pas une fatalité incontournable, c'est même quelque chose de normal dans tous les regroupements", a relevé le souverain en citant l'exemple de l'Union européenne qui "a toujours connu des différends entre ses membres, mais sans que ces divergences ne finissent en rupture". "Ce qui est regrettable, a déploré le souverain, "c'est de persister à entretenir le désaccord pour enrayer la marche de l'Union maghrébine".
Dans son discours, le souverain a indiqué "que quelle que soit la portée de ce différend, cela ne saurait justifier par exemple la persistance de la fermeture des frontières, notant que la situation a atteint un seuil que le citoyen maghrébin ne comprend ni n'accepte". Et de rappeler que "le Maroc n'a cessé d'appeler, depuis plus de six ans, à la recherche d'une issue à cette "situation étrange", précisant que toutes les initiatives marocaines responsables se heurtent à "une intransigeance et un refus systématique, qui vont à contre-courant de la logique de l'Histoire et de la légalité, et qui contreviennent aux droits de nos peuples en matière d'échange et d'interaction humaine et d'ouverture économique".