La crise aiguë que traverse le parti de l’istiqlal n’est pas en mesure d’influer négativement aussi bien «sur la marche et le dynamisme du parti,» que sur sa «participation au sein du gouvernement actuel», a estimé Abdeslam Lebbar, conseiller parlementaire et membre du Comité exécutif du parti de la Balance.
Abdeslam Lebbar, chef du groupe parlementaire au sein de la Chambre des conseillers, a toutefois exprimé sa déception quant à la manière dont est gérée administrativement et financièrement le groupe parlementaire siégeant au sein de cette instance.
Concernant la crise au sein de l’Istiqlal, Abdeslam Lebbar reconnaît l’existence d’une tension qu’il a qualifiée de «simples divergences de vues» sur un projet de réformes liées au règlement intérieur du parti. Ce projet, très critiqué par une partie des membres de l’Istiqlal, a été présenté récemment par le courant dit des Ould Errachid -le dignitaire sahraoui, maire de Laâyoune- et adopté par le bureau politique du parti.
Que dit cette réforme qui a mis le feu aux poudres: la suppression de la présence ès qualité des parlementaires et députés et des inspecteurs du parti au sein du futur Conseil national dont le nombre de militants va être réduit de 1.000 à 500 personnes.
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Les opposants à Ould Errachid y ont vu une manière de réduire l’influence du courant de Nizar Baraka, le secrétaire général du parti «C’est vrai qu’il existe quelques différends issus de quelques propositions liées à ce projet de réformes structurelles», a affirmé Abdeslam Lebbar dans un entretien avec Le360.
«Mais, l’Istiqlal est un parti dynamique qui restera debout face à toute tentative qui atteindrait à sa réputation et il est tellement fort qu’aucune tentative d’hégémonie d’une partie sur l’autre ne pourra l’ébranler et le déstabiliser», a insisté, celui qui est aussi syndicaliste de l’UGTM. «Il n’ a pas deux courants au sein de l’istiqlal, il n’y en a qu’un seul».
Quant à son opinion sur les propositions de réforme contestées, Abdeslam Lebbar a affirmé qu’il s’opposait fermement à ces propositions. Il n’a pas voulu se prononcer sur le poids de la mouvance des Ould Errachid au sein du parti. «Nous ne sommes pas devant une équipe de football pour juger la capacité des uns et des autres, nous sommes un seul corps avec nos divergences de vue, nos qualités et nos défauts».
Il a en outre exprimé son respect à l’égard de Sidi Hamdi Ould Errachid, le maire de Laâyoune, tout en mettant en exergue les qualités dont disposent l’actuel secrétaire général, Nizar Baraka, pour gérer le parti. «Le secrétariat général que préside Nizar Baraka est une institution qu’il faut respecter et Nizar Baraka jouit d’énormes qualités pour gérer le parti». Une allusion qui veut dire que ce dernier est bien parti pour briguer un deuxième mandat que le prochain congrès de l’Istiqlal devra entériner.