On en sait un peu plus sur la cellule terroriste démantelée ce mardi matin à Errachidia. Ce 14 septembre, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a démantelé, en étroite collaboration avec les services de la DGSN, une cellule terroriste affiliée à l’Etat islamique et composée de trois membres.
Dans sa livraison du 15 septembre, Al Ahdath Al Maghribia explique, en citant un communiqué du BCIJ, que ce démantèlement intervient dans la lignée des efforts déployés par les services de sûreté pour neutraliser les dangers et les menaces terroristes et pour empêcher les organisations extrémistes d’atteindre la phase d’exécution matérielle de leurs stratagèmes et projets touchant à la sûreté et à la sécurité de la nation et des citoyens.
Ainsi, les opérations simultanées menées par les éléments de la force spéciale relevant de la DGST ont permis d’interpeller le principal suspect, à savoir "l’émir présumé" de cette cellule terroriste, ainsi que deux autres membres de cette même cellule. Par ailleurs, les perquisitions menées dans les domiciles des suspects, ainsi que dans le local commercial de l’un d’entre eux, ont permis de saisir du matériel informatique, des cartes mémoire, des téléphones portables, des uniformes paramilitaires, des manuscrits faisant l’apologie des opérations terroristes et des affiches évoquant le "khorassan" comme nouvelle base de combats.
Ainsi, les recherches, investigations et opérations de filature opérées pour confondre les membres de cette cellule terroriste ont permis, selon le BCIJ, de déterminer que son "émir présumé" s’activait dans l’embrigadement et le recrutement d’adeptes de courants religieux traditionnels. Son local commercial, fort de sa proximité à des installations vitales et stratégiques, a d’ailleurs été transformé en lieu de prière, après l’interdiction de la prière dans les mosquées.
Al Ahdath Al Maghribia précise également que ce même local servait aussi de refuge pour la consécration de l'idéologie extrémiste, ainsi que d'espace pour la planification de crimes terroristes contre des personnes. L'une des victimes de cette cellule d'embrigadement terroriste avait été choisie comme cible imminente d’assassinat, en raison de sa fonction dans un service d’utilité publique.
Outre la menace imminente, les investigations menées par le BCIJ ont également permis de révéler que les membres de cette cellule terroriste se partageaient des contenus numériques à caractère terroriste, tels ceux documentant les attentats-suicides et les assassinats commis par Daech dans plusieurs régions du monde, en tant que moyens de consacrer l’idéologie extrémiste et d'inciter à la perpétration de crimes sur le territoire national.
A noter que les membres de cette cellule terroriste ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête menée par le BCIJ sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les ramifications régionales et internationales de cette cellule, ainsi que l'ensemble de ses plans et projets destructeurs. Il s'agit, de même, d'interpeller toutes les personnes impliquées dans ces activités extrémistes.