16 mai 2003, 16 mai 2023. Il y a 20 ans jour pour jour, cinq attentats terroristes frappaient la ville de Casablanca, faisant 42 morts, dont 11 kamikazes, et une centaine de blessés. Ces attentats avaient mis à nu tous les projets terroristes qui se préparaient et mobilisaient les services sécuritaires, alertés par les braquages de fourgons de transport de fonds et de certaines agences bancaires pour financer les opérations terroristes.
Plus de 500 projets terroristes neutralisés
«Depuis, et pendant vingt ans, les services de la sécurité nationale et de la surveillance du territoire mènent une lutte acharnée pour tuer dans l’œuf les projets fomentés par les directions internationales des organisations terroristes. L’exécution sur le terrain était confiée à des cellules locales», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 16 mai.
Cette lutte, précise le quotidien, s’est adaptée par la suite aux nouvelles formes de terrorisme, notamment celle«des loups solitaires» et l’exploitation de certains séparatistes des milices du Polisario. Pendant toute cette période, «il a été procédé à la saisie de quantités importantes d’armes et de produits explosifs destinés à plonger le pays dans un bain de sang et des scènes de violence. Plus de 4.300 personnes ont été mises hors d’état de nuire, plus de 500 projets terroristes neutralisés et plus de 200 cellules terroristes démantelées», indiquent les sources du quotidien.
Approche efficiente d’anticipation
Cette lutte contre le terrorisme se faisait parallèlement à d’autres actions de suivi par des structures techniques et informatiques (office central de lutte contre la criminalité), afin d’assurer «une mise en œuvre opérationnelle de l’information et du renseignement pour neutraliser les terroristes avant leur passage à l’acte». «Cette approche efficiente d’anticipation a été mise en place grâce à la coordination entre les différentes services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et les services centraux, régionaux, provinciaux et locaux relevant de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN)», soulignent les sources du quotidien. C’est ainsi que les deux pôles ont réussi à lutter contre les opérations d’endoctrinement, notamment via Internet, et le retour des membres des organisations terroristes opérant dans la région du Sahel et d’autres bastions de «Daech».
Coopération internationale
Opérant dans la discrétion et l’efficacité absolues, les deux pôles DGST-DGSN sont devenus incontournables dans le cadre de la coopération internationale contre le terrorisme. En effet, le patron des deux pôles, Abdellatif Hammouchi, interlocuteur privilégié en matière de sécurité, a été sollicité dans nombre d’opérations, en plus de la signature de nombreux accords pour le renforcement du partenariat sécuritaire. Il faut dire qu’à l’échelle internationale, rappelle le quotidien, de nombreuses interventions d’information et de prévention sont à l’actif de la DGSN, qui a ainsi renforcé la place stratégique qu’occupent les services sécuritaires marocains dans la gestion de certains dossiers liés, notamment, au crime organisé et au terrorisme sous toutes ses formes.