Terrorisme: la Chambre criminelle de Salé examine le dossier du ressortissant tchadien

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Revue de presseKiosque360. Le 13 mai dernier, la DST avait arrêté, à Tanger, un ressortissant tchadien appartenant à la nébuleuse terroriste de Daech. La Chambre criminelle chargée du terrorisme, à Salé, est prête à examiner son dossier.

Le 09/08/2016 à 20h06

Arrêté par les éléments de la DST en mai dernier, à Tanger, le Tchadien Nour Ahmed Moussa, dit "Abou Eddabah" (l’égorgeur), qui caressait divers projets terroristes, sera déféré, incessamment, devant la Chambre criminelle chargée du terrorisme à Salé, à la fin de l’instruction préliminaire, fait savoir le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 10 août. L’enquête préliminaire a en effet revélé, ajoute le quotidien, que le ressortissant tchadien entendait traduire dans les faits plusieurs stratagèmes terroristes, suite au changement de tactique de l’organisation terroriste Daech, qui a entrepris d'engager des éléments étrangers munis de documents d’identité valides et, par conséquent, difficiles à repérer par la sécurité marocaine. Selon une expertise scientifique, les matériaux retrouvés au domicile du mis en cause, à Tanger, sont dédiés à la construction d’explosifs, rapporte Assabah qui ajoute que le prévenu ambitionnait d'attaquer des lieux sensibles dont des hôtels, des casernes et une résidence diplomatique au Maroc. Le journal dévoile aussi le contenu des matières retrouvées en possession du prévenu, dont des clous et des piécettes de plomb, ainsi que des gilets explosifs que l'accusé entendait actionner lors des attaques terroristes. Et Assabah d’ajouter que le BCIJ avait également réquisitionné plusieurs téléphones reliés à des caméras et contenant des enregistrements montrant les lieux précis susceptibles de faire l’objet d’attaques terroristes à distance ou par le biais de kamikazes. Parmi eux, l’ambassade d’un pays étranger au Maroc. L’opération d’Abou Eddabah démontre ainsi bel et bien le changement de tactique de Daech qui entend détourner la haute vigilance sécuritaire au royaume, souligne l’article d’Assabah qui précise que le ressortissant tchadien, arrivé le 4 mai au Maroc, devait mettre en application ses actes criminels pour les diffuser ensuite sur les réseaux sociaux et déclarer l’installation d’un émirat musulman dans la zone Est du pays, qui devrait normalement service de base arrière à l’organisation.

Par Mustapha Nouri
Le 09/08/2016 à 20h06