Comme il fallait s’y attendre, l’UNMT, le bras syndicat du PJD, a décidé de se ranger du côté du gouvernement. La centrale islamiste, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 septembre, se démarque ainsi des trois autres grands syndicats qui, eux, ont clairement exprimé leurs craintes d'avoir à revivre, avec l’équipe El Othmani, le scénario vécu avec Benkirane.
Le secrétaire général de l'UNMT, Abdelilah El Hallouti, qui prépare le terrain au gouvernement pour le 9 octobre prochain, déclare d'ailleurs, sur le site du PJD, qu’il «est prématuré de parler d’échec du dialogue social, quand ce dialogue n’a pas même commencé». Et d’ajouter que l’UNMT «ne mettra pas de bâtons dans les roues du dialogue social, mais compte bien s’y engager avec sérieux».
Le déclaration du patron du syndicat islamiste, affirme le journal, intervient peu après la première réunion de prise de contact qui a rassemblé le gouvernement et les responsables de l’UMT, la CDT, l’UGTM et l’UNMT. Une réunion pendant laquelle, affirme Abdelkader Zaeir, numéro 2 de la CDT cité par le journal, «le chef du gouvernement s’est contenté de faire part de son intention de réussir le dialogue, sans pour autant donner de garantie».
C'est pourquoi les centrales syndicales, à l’exception donc de l’UNMT, restent sceptiques quant à l’issue du dialogue social qui doit démarrer le 9 octobre. Pour elles, le gouvernement n’a rien proposé de concret.
Les syndicats revendiquent notamment, rappelle le journal, une augmentation générale des salaires, des indemnités et des pensions. C’est d’ailleurs sur ce point qu’avaient buté les négociations avec l’ancien chef du gouvernement, ce qui a conduit au gel du dialogue social pendant presque toute la durée de son mandat.
La réforme de la retraite, les libertés syndicales, la réforme de la fiscalité et, naturellement, les points en suspens de l’accord du 26 avril 2011, sont autant d'autres points sur lesquels El Othmani est attendu au tournant.