Suspendu et après!

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Pour avoir refusé de démissionner, le ministre El Ouafa a été suspendu de ses fonctions partisanes au sein de l'Istiqlal. Jusque-là, il joue la carte de l'indifférence.

Le 13/07/2013 à 03h23, mis à jour le 13/07/2013 à 03h27

Le Secrétariat général de l'Istiqlal a tranché dans l'affaire El Ouafa. Il a suspendu le membre du Conseil national du parti et ministre de l'Education nationale de ses fonctions partisanes. Son dossier sera soumis à la commission d'arbitrage et de discipline en vertu des dispositions de l'article 73 des statuts du parti qui arrête les attributions de la dite commission dont, entre autres, "l'atteinte aux intérêts du parti et le non respet de ses décisions".

Cette décision du Secrétariat général de l'Istiqlal était prévisible. Elle se justifie par le refus de El Ouafa de mettre à exécution la décision de retrait du gouvernement prise par le Conseil national du parti de la balance. Il faut dire que le minsistre a mis son parti dans l'embarras aussi bien vis-à-vis du chef de file du gouvernement, le PJD, que de l'opinion publique. La décision de El Ouafa est fortement appuyée par les détracteurs de Chabat au sein de l'Istiqlal.

Partira, partira pas...

L'état major du parti de la balance ira-t-il jusqu'à virer El Ouafa ? Les observateurs du champ politique sont divisés à ce sujet. Certains s'attendent à ce que Hamid Chabat, SG du parti, pèse de tout de son poids dans cette affaire. Le dossier El Ouafa étant une aubaine pour Chabat pour conforter son pouvoir au sein du parti. Il fera tout pour exiger le départ de El Ouafa du parti afin d'en faire un exemple de sa détermination à mettre de l'ordre au sein du parti, avancent des sources proches de l'Istiqlal.

D'aucuns estiment que le ministre de l'Education nationale n'est pas une proie facile. Si jusque-là, il ne s'est pas exprimé publiquement sur son refus de soumettre sa démission, El Ouafa ne va certainement pas rester les bras croisés. Aujourd'hui, tout laisse à penser que le ministre de l'Eduction nationale joue la carte de l'indifférence et se soucie peu des conséquences de sa décision. Toujours est-il, un bras de fer entre El Ouafa et l'état-major de l'Istiqlal est loin d'être exclu.

Par Abir Al Maghribi
Le 13/07/2013 à 03h23, mis à jour le 13/07/2013 à 03h27