Le ministre de l’Intérieur a mis fin à la polémique créée autour de la culture du cannabis dans certaines régions du Nord en indiquant que toute demande d’élargissement des zones de culture est soumise à des critères précis en fonction du développement de l’utilisation thérapeutique et industrielle de cette plante.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 15 mars, que cette précision du ministre survient après que les présidents de plusieurs communes du Nord, notamment à Ouezzane et Larache, ont sollicité des autorisations pour cultiver cette plante.
Des sources indiquent que la limitation de la culture du cannabis à Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate repose plutôt sur l’ancienneté de cette culture dans ces régions et non pas sur d’autres critères. En effet, ces trois provinces étaient célèbres pour la culture du cannabis et ce n’est que dans les années 80 du siècle dernier qu’elles ont été suivies par les provinces de Larache et de Ouezzane.
Les mêmes sources soulignent que la polémique sur l’exclusion de certaines communes dans les provinces de Larache et Ouezzane a été opérée conformément aux nouvelles lois approuvées par le gouvernement. Encore faut-il préciser que leurs demandes ont été faites après la délimitation des provinces autorisées, en l’occurrence Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate.
Le quotidien souligne que les coopératives qui ont été créées pour la culture du cannabis thérapeutique et industriel ont commencé leurs activités depuis quelques jours dans la province de Chefchaouen. Une formule qui permet de protéger les droits des petits agriculteurs et de couper la route aux lobbys qui profitaient de la situation informelle d’avant pour tirer des profils abyssaux en recourant au chantage tout en épuisant les réserves en eau.
Sans oublier que la légalisation de la culture du cannabis thérapeutique a mis fin à l’exploitation de ce dossier par des politiques qui s’appuient sur des revendications sociales pour servir des agendas inavoués.