Les cycles du dialogue gouvernemental pour l’amélioration du statut des fonctionnaires de l’Education nationale ont repris le vendredi 3 novembre en présence des syndicats les plus représentatifs et le ministre de l’Emploi Youness Sekkouri, qui a été mandaté par le chef du gouvernement pour superviser ce dossier. Auparavant les syndicats ont demandé, dans une correspondance adressée au ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmouusa, d’arrêter les prélèvements sur les salaires des grévistes.
Ils ont insisté sur le fait que «la grève est un droit légitime garanti par la constitution et les conventions internationales. Et de e fait, le prélèvement sur les salaires des grévistes est une violation du droit de grève et une restriction directe de l’exercice de ce droit».
Le ministère de l’Éducation nationale avait appelé les services du département de l’Économie et des Finances d’activer la ponction des salaires des enseignants grévistes. Il avait indiqué dans une lettre adressée à ce département «qu’il ne voit aucune objection d’activer le prélèvement sur les salaires de certains fonctionnaires à cause de leur absence illégale et ce à partir du 1er novembre».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne, dans son édition du 6 novembre, que le ministre Sekkouri avait, lors de la rencontre de vendredi dernier, entendu les revendications des syndicats concernant les amendements prévus sur le statut des fonctionnaires. Le ministre devait établir un rapport sur ce sujet pour le remettre au Chef du gouvernement Aziz Akhannouch.
Une source syndicale a indiqué que «l’ouverture du dialogue sous les auspices du Chef du gouvernement après l’échec de Benmoussa de parvenir à un accord avec les partenaires sociaux n’a pas, à proprement parler, comme objectif la négociation, mais il vise à trouver les mécanismes appropriés pour entreprendre des changements dans le statut qui répondent aux revendications du corps enseignant».