Les membres de la section du PJD de Tétouan étaient divisés quant à la présence de Soumia Benkhaldoun pour l’encadrement d’un meeting populaire. L’ancienne ministre n’a pas hésité à asséner: «Si le PJD ne gagne pas, c’est que les élections sont truquées», rapporte Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce jeudi 6 octobre.
«Si le Parti de la Justice et du développement ne remporte pas les élections, cela signifie qu’il y a bel et bien une falsification et que l’Etat n’a pas honoré ses engagements quant au respect de l’option démocratique… Et partant, il pourrait arriver ce que personne ne souhaite», rapporte le journal arabophone qui estime qu’il s’agit d’une «menace claire proférée par celle qui avait été démise de ses fonctions de ministre déléguée, en compagnie de son actuel mari, Mohamed Lahbib Choubani, ancien ministre des Relations avec le Parlement et de la société civile, suite au scandale connu dans l’espace public par «L'Couple gouvernemental».
Arrivée à Tétouan, en dépit des réserves de centaines de membres du parti dans la province, Benkhaldoun a tenu à ressasser la vieille et caduque histoire du parti, donnant, selon le journal, l’image d’une formation politique à l’opposition, et non pas tenant les rênes du gouvernement, depuis cinq ans.
A Tétouan, elle n’était pas la seule à recourir à la menace et à l’intimidation, Ahmed Boukhabza, frère du dissident et ancien ténor du parti, Amine Boukhabza, incitait au même moment, à Jbel Dersa, ses partisans à rester devant les bureaux de vote et à ne les quitter qu’après l’annonce de la victoire du PJD, fait savoir Al Ahdath.