Sondage: seuls 5% des jeunes font confiance aux partis politiques

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Revue de presseKiosque360. Selon les résultats d’un sondage divulgués ce jeudi par l’OMDH, la participation politique des jeunes augmente de plus en plus. Cependant, leur perception de la scène politique en général, et des partis en particulier, est de plus en plus négative. Les détails.

Le 03/03/2016 à 22h34

Dans le cadre de sa mission d’observation des élections communales et régionales du 4 septembre 2015, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) a présenté, ce jeudi 3 mars, les résultats d’un sondage mené auprès des jeunes.

Le quotidien Al Ahdath Al Magribia rapporte les grandes lignes de ce sondage dans son édition du vendredi 4 mars. Pour l’OMDH, il s’agissait ainsi de sonder, d’une part, le degré et les raisons de la participation ou non-participation des jeunes à l’action politique et, d’autre part, leur perception de l’action et des acteurs politiques.

En ce qui concerne le premier point, et selon les résultats divulgués par le président de l’OMDH, Boubker Largo, 37.5% des sondés n’ont jamais voté lors des échéances électorales passées, alors que 62.5% ont voté au moins une fois.Selon Largo, cette tendance s’est confirmée lors des dernières élections communales et régionales qui ont connu la plus importante participation des jeunes, à l'exception, bien sûr, du référendum sur la Constitution du 11 Mars qui a connu une participation record de la jeunesse.En septembre dernier, les jeunes ont d’abord voté par conviction personnelle -soit l’écrasante majorité, selon le journal qui ne fournit cependant pas de taux-, puis par attrait pour le programme d’une candidate ou un candidat et, enfin, selon leur appartenance partisane. 40% des sondés ont décidé de voter après le lancement de la campagne, et 60% bien avant.

S'agissant du deuxième point, à savoir la perception de l’action politique, 5.47% seulement des sondés ont confiance dans l’action politique qu’ils estiment être dans l’intérêt du pays. Les autres parlent de «mensonges», de «tromperie», «d’absence de démocratie». Ils trouvent les partis politiques assez pléthoriques et les considèrent comme de simples sangsues pompant les deniers publics.

L’OMDH a choisi au hasard les personnes sondées. Il s’agit d’un échantillon représentatif de 1.000 citoyens originaires de six villes différentes, soit Agadir, Rabat, Tétouan, Oujda, Sefrou et Khénifra. 71% d’entre eux sont compris dans la fourchette des 18-35 ans. Les sondés ont un niveau d’études primaires pour 20%, secondaires pour 34.62% et universitaires pour 26.81% d'entre eux… 38.5% sont de sexe féminin et 61.5% de sexe masculin. Parité, quand tu nous manques!

Par Mohamed Sidi Bewah
Le 03/03/2016 à 22h34