Sidi Kacem: un complexe hôtelier illégal au cœur d’une affaire de gestion controversée

La ville de Sidi Kacem.. DR

Revue de presseUn rapport de la Cour régionale des comptes met en lumière les irrégularités entourant la construction d’un centre d’accueil et de formation continue, transformé en hôtel, impliquant Saad Benzeroual, ancien président du conseil provincial et actuel parlementaire. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 25/08/2025 à 20h31

Selon des sources bien informées, le Centre d’accueil et de formation continue de la ville de Sidi Kacem, reconverti en établissement hôtelier, a été fermé sur décision d’une commission provinciale mixte. «Un rapport de la Cour régionale des comptes implique Saad Benzeroual, ancien président du conseil provincial et actuel parlementaire (PAM), dans une affaire de construction sans autorisation sur un terrain appartenant au domaine privé de l’État», rapporte Al Akhbar du mardi 26 août.

Le projet d’achèvement des travaux de ce centre avait fait l’objet d’un accord de partenariat conclu avec plusieurs institutions dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Le document souligne que Benzeroual a conclu, entre 2018 et 2021, deux marchés pour finaliser les travaux pour un montant global de 12.161.845,00 dirhams. Son frère Benaissa Benzeroual, actuel président du conseil, a quant à lui conclu un autre marché dans le même cadre, d’une valeur de 495.054,00 dirhams.

Or, il est apparu, après consultation du dossier et audit réalisé par la Cour des comptes, que l’édifice avait été érigé sur une propriété foncière appartenant à l’État. La commission d’étude des projets avait pourtant rejeté, dès le 25 octobre, la demande d’autorisation présentée par le conseil provincial de Sidi Kacem. «Ce refus était motivé par l’absence de documents attestant de la propriété du terrain par le demandeur, sans oublier qu’une partie de l’ouvrage empiétait sur des voies publiques et sur une propriété privée», note Al Akhbar.

Malgré ce refus, l’absence de permis de construire et sans l’accord préalable de la direction des Domaines de l’État, l’ancien président du conseil provincial a néanmoins procédé à l’exécution des travaux. Le rapport rappelle que toute construction sur un bien foncier étatique est subordonnée à l’obtention d’une autorisation préalable des gestionnaires dudit bien. Ainsi, l’ancien président a réalisé ces travaux en violation manifeste des textes juridiques et réglementaires en vigueur.

Par Hassan Benadad
Le 25/08/2025 à 20h31