Chaque jour, depuis les élections du 8 septembre dernier, de nouveaux éléménts viennent donner une idée encore plus précise de l’ampleur de la cuisante défaite subie par le PJD lors de cette échéance électorale. Que ce soit au niveau des élections législatives ou communales, tenues pour rappel le même jour, le parti de la Lampe est sorti grand perdant, lui a qui a pourtant dirigé le gouvernement et plusieurs Conseils communaux lors du dernier mandat.
Les dernières données en date, dont celles publiées par le ministère de l’Intérieur en ce début de semaine, viennent confirmer l’ampleur de la débâcle. Dans son édition du mercredi 29 septembre, Assabah rapporte que ces données font état d’une perte, chez le PJD, de 1,3 million de votes lors des dernières élections, comparativement aux précédentes échéances. Le Chef de gouvernement sortant, jusque-là secrétaire général du parti, fait partie des candidats du PJD illustrant la défaite du parti. Saâd-Eddine El Othmani n’a, en effet, réussi à obtenir que 4.028 votes dans l’arrondissement de Rabat, où il s’est porté candidat, ce qui ne lui a pas permis d’assurer son siège au Parlement. Idem pour l’ancienne ministre et figure du PJD, Soumia Benkhaldoun. A Harhoura, elle a récolté 4 votes seulement, ce qui en dit long sur la chute de popularité du parti qui a gouverné depuis 2011.
Comme le fait remarquer Assabah, le maire sortant de Casablanca, Abdelaziz El Omari, n'est pas mieux loti. Dans son arrondissement de Ain Chok, il a obtenu 2.669 voix le 8 septembre dernier, contre plus de 27.000 votes en 2016. En d’autres termes, il n’a même pas obtenu les 10% des voix qui l’avaient porté, lors des précédentes élections, à la mairie de la Capitale économique du royaume.
Sur un autre registre, les données de l’Intérieur, telles qu'analysées par Assabah, font également état d’un recul de l’analphabétisation dans les rangs des nouveaux élus des Conseils communaux. 10,3% des vainqueurs des dernières élections n’ont aucun niveau scolaire alors que, lors des précédentes élections, ils étaient plus de 15%. Pour ce qui est du Parlement, 0,76% de ceux qui ont remporté des sièges s’inscrivent dans cette catégorie, tandis que 66,33% ont fait des études supérieures.
Enfin, la cartographie par âge des nouveaux parlementaires revèle que 40% d’entre eux sont âgés de 55 ans ou plus, tandis que le tiers est âgé de 45 à 55 ans. Pour ce qui est des moins de 35 ans, ils ne représentent que 8,35% des nouveaux députés.